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Celtique et basque 1. Recueil d'opuscules religieux formé de fragments de plusieurs manuscrits

division : f. 74-117
SEPTIÈME SECTION

Présentation du contenu

De plusieurs mains. Suite de la cinquième section. Commence par trois vies de saints.

38° f. 74 r°, col. 1 : Betha Patraicc « Homélie sur saint Patrice. » Le commencement manque. Une analyse de ce document a été publiée par M. Whitley Stokes, The Tripartite Life of Patrick, t. I, p. LVII-LXI. Le fragment débute ainsi : di-araile i-sin dail, co-torchair didiu L fer dib « de l'autre dans l'assemblée, en sorte qu'il en mourut cinquante hommes » ; cf. The Tripartite Life, t. II, p. 456, 1. 18.

39° f. 76 v°, col. 2 : Betha Brigdi « Homélie sur la vie de sainte Brigite », commence : [H]i sunt qui secuntur agnum quocumque ieret. « It-iat-so lucht lenait an t-uan neimeilnide cipe conair deach » (Apocalypse, XIV, 4). Deux éditions de ce document ont été données par M. Whitley Stokes, l'une d'après le Leabhar Breac (Three Middle-Irish homilies, p. 50-87) ; l'autre d'après le Livre de Lismore (Lives of Saints from the Book of Lismore, p. 34-53). Ces deux éditions sont accompagnées d'une traduction anglaise, la première en regard du texte, la seconde, p. 182-200. La source paraît être la Vie latine publiée par les Pères De Smedt et De Backer, Acta Sanctorum Hiberniae ex codice Salmanticensi, col. 1-76, et déjà donnée par les Bollandistes sous la date du 1er février, p. 172, et par Colgán dans sa Trias Thaumaturga, p. 597. Cette Vie latine paraît avoir pour auteur Laurentius Dunelmensis mort en 1154.

40° f. 81 v°, col. I : Betha Brénaind « Vie de saint Brendan »; commence : Beatus qui timet Dominum, in ma[n]datis ejus volet nimis. « Is fechtnach ocus is firén finnbeithadach ocus is forbthi in firén for-sam-bi eclai ocus imuaman in Choimded cumachtaig » « Est heureux, jouit d'un vrai bonheur, est parfait le juste qui craint et redoute le Seigneur puissant. (Psaume CXI, V. I). Une édition d'un texte légèrement différent a été donnée par M. Whitley Stokes, Lives of Saints from the Book of Lismore, p. 99-116, avec une traduction anglaise, p. 247-261.

41° f. 87 v°, col. 1 : Cumdach na Paitri « Commentaire sur le Pater » (littéralement « édifice du Pater ») ; commence : Sic ergo vós orábitis, « Bid amlaid-so didiu dognéthi ernaigthe » (Evangile de saint Mathieu, chap. VI, v. 9). M. Atkinson a publié ce texte d'après le Leabhar Breac, dans son livre intitulé The Passions, p. 259-266, et il en a donné la traduction en anglais, ibid., p. 495-503.

42° f. 90 r°, col. 1 : Dighail fola Crist « Vengeance du sang du Christ » ; commence : [D]a bliadain.xl. batar nahIudaidi ar-forbart chruidh ocus chlainne « Quarante-deux ans furent les Juifs en croissance de fortune et de postérité. » Un autre texte de ce traité se trouve dans le Leabhar Breac, F.150-154, il a été signalé dans le Livre de Fermoy, F.44 a, par Todd, Proceedings of the Royal Irish Academy, Irish Mss. séries, vol. I, part I, p. 22, et dans d'autres mss. aussi par M. Whitley Stokes, Lives of Saints front the Book of Lismore, p. VI, VII. Il a pour objet la destruction de Jérusalem par Titus. A la fin, f. 95 r°, col. i, on lit la souscription suivante : Mesiu Mailechlainn mac Illainn mec an-Lega do seul anlebar-so do Donnchad mac Briain Duibi-Briain i. cend enich ocus engnuma Gháll ocus Ghaidhel n-Erend an-bliadain do-marbad. Mac Iarla Urnuman a-foill le-Buitilerachaib « C'est moi Melaghlin, fils de William Mac an Legha, qui ai écrit ce livre-ci pour Donough, fils de Brian Duv O'Brien, le plus honorable et le plus brave des Anglais et des Irlandais d'Irlande, l'année où le fils du comte d'Ormond fut tué frauduleusement par les Butler » Nous savons par les Annales des Quatre Maîtres, t. V, p. 1836, qu'en 1585 vivait le petit-fils de Donough, fils de Brian Duv O'Brien; il s'appelait Brian Duv, fils de Mahon, fils de Donough, fils de Brian Duv O'Brien. Le scribe William Mac an Legha, père de Melaghlin est mentionné ci-dessus nos 1, 18 et 23, il écrivait en 1473. Melaghlin tenait probablement la plume pour Donough vers le commencement du XVIe siècle. Suivant Todd, le meurtre dont il s'agit eut lieu en 1518.

43° f. 95 r°, col. 1 : Aislingthi Adamnain « Songe d'Adamnan », commence : [R]ofaillsiged tm do-shochaidib runi ocus derridusa flatha nime ocus to[d]erna ifirnn « Les secrets et les mystères du royaume du ciel et les supplices de l'enfer ont été révélés à beaucoup de monde. » Cette pièce a été publiée 1° d'après le Lebor na h-Uidre, avec une traduction anglaise, par M. Whitley Stokes à Simla en 1870, 2° d'après le même manuscrit et d'après le Leabhar Breac par M. Windisch, Irische Texte, t. 1, p. 169 et suivantes; ici manque le commencement, il faut se reporter à la page 171 de l'édition de M. Windisch pour trouver le passage correspondant au début qui vient d'être reproduit.

44° f. 98 v°, col. 2 : Exaltation de la Croix ; commence : [Is]hé sgél innister sunn anosa amal ruc ri na-Med ocus na-Pers a-slait les an t-irrandus ro-fhacaib Elina don croich an Iarusalem ocus doratsat na Cristade hi forcula doridhise « Voici une histoire où est raconté maintenant comment un roi des Mèdes et des Perses emporta par vol le morceau de la croix qu'Hélène avait laissé à Jérusalem et les chrétiens le rapportèrent. » Comparez le texte publié par M. Schirmer, Die Kreuzlegenden ini Leabhar breac, p. 22-26, avec traduction, p. 47-51.

45° f. 101 r°, col. 1: [In]cipït liber centenillarum sentensiarum, livre écrit en irlandais et divisé en vingt-deux chapitres dont les titres sont latins : 1° De-cáritate; — 2° De-pasiencia ; — 3° De-dilectione Dei ; — 4° De-humilitate ; — 5° Dé indulgencia; — 6° De-compunctione; — j° De oracione; — 8° De confectione; — 9° De-penetencia; — 10° De apstenencia; — 11° D e: Relingquisti seculum; — 12° De-timore; — 13° De virginitate; — 14° De-justicia; — 15° De-invidia; — 16° Dé insipiencia; — 17° De-superbia; — 18° De-sapiencia; — 19° De-iracundia; — 20° De-vana gloria ; — 21° De-fornicacione ; — 22° De persevera[n]cia. C'est un recueil d'extraits d'un ouvrage un peu plus développé, le Scintillarum liber attribué à Defensor, moine de Ligugé, au VIIIe siècle. Le Scintillarum liber a été publié par Migne, Patrologia latina, t. 88, col. 597-718.

46° f. 104 v°, col. I : Don aitride « De la pénitence », commence: Cia cetna ro-forcongair aithrighe do denam ar-tus ? « Qui a le premier prescrit de faire pénitence? ». Publié d'après le Leabhar Breac par Atkinson, The Passions, p. 220, avec traduction p. 457.

47° f. 105 v°, col. 2° : Gleo Michil re-sin beist « Combat de Michel contre le monstre » ; commence : [D]auith, mac Iese, ardrig clainni hIsrahel ocus in primfaidh amra rofhoillsig in-a-shaltair noim conidh-aingil as-timthiridh don Chomdidh « David, fils de Jessé, grand roi des enfants d'Israël, le principal et le merveilleux prophète, a montré dans son psautier saint que ce sont les anges qui servent le Seigneur. » Dans le Leabhar Breac, p. 201, on trouve le même document précédé du texte latin : Angelis suis mandavit de te Deus, ut custodiant te in omnibus viis tuis (Psaume XC, v. 11) ; publié par Atkinson, The Passions, p. 240, avec une traduction, p. 477. Une autre rédaction est dans le Leabhar Breac, p. 72; elle commence : Milia milium ministrabant ei et decies milies et centena milia astabant ei (Daniel, VII, 10) ; elle a été publiée par Atkinson, The Passions, p. 213, avec une traduction p. 451.

48° f. 107 v°, col. 1 : Imarbus Aidhaimh « Péché d'Adam » ; commence : [D]oróne Día, resíu docruthaiged an duine, ocus rothimain IX n-uird ainglide ocus ollamnacht do Lucifer « Avant de créer l'homme, Dieu fit et régla les neuf ordres angéliques et la principauté de Lucifer. » Se termine par un court chapitre, fol, 108 v°, col. 2, qui commence : [D]orone Dia talum do Adum ocus do Eua « Dieu fit la terre pour Adam et Eve »; cf. Leabhar Breac, p. III, col. 2, ligne 52. Notre morceau paraît correspondre à celui qui commence page 109, col. 1, du Leabhar Breac.

49° f. 109 r°, col. 1 : Briathra ar-an sacrabhuic « Paroles sur le sacrifice [de la messe] ». Commence : Prima autem die azemorum accesserunt disipuli ad Ihesum dicentes : ube visparemus tibi comedere Pasca (Saint Mathieu, XXVI, 17). Publié d'après le Leabhar Breac, par Atkinson, The Passions, p. 181, avec traduction, p. 430. A la fin, F.112 v°, col. 1, souscription de Sean mac indiarrla, « Jean, fils du comte » à Carraaig o Coinnell (Carrigogunnell, comté de Limerick en Irlande).

50° f. 112 v°, col. 1 : Stair manach nd-Eibhit « Histoire des moines d'Egypte », commence : [Di]arale la dorala for menmain Pasinutius, ab, dol do-chuartugud ditreb na-hEgipti « Un autre jour il vint à l'esprit de Pasinutius, abbé, d'aller faire une tournée dans les déserts d'Egypte. » M. Atkinson a publié d'après le Leabhar Breac deux fragments de ce morceau, The Passions, p. 55, et 56-59; les passages correspondants se trouvent ici : 1°, F.115 r°, col. 2, l. 8 et suiv. jusqu'à 115 v°, col. 1, l. 22 ; 2°, F.116 r°, col. 1, l. II jusqu'à F.116 v°, col. 2, l. 12, où notre pièce finit.

51° f. 116 v°, col. 2 : Pièce de vers commençant par les mots Easbpuc do-bhi eacht ele « Il y eut autrefois un évêque. ».

52° f. 117 r°: Une main plus récente a écrit une pièce qui commence par les mots Gnathach maith a-menma fairsing « ordinairement bon son esprit vaste. ».

53° f .117 v° Trois morceaux écrits par trois mains. La première main paraît être celle qui a écrit la pièce précédente ; le morceau (col. 1) commence : Treas er gach ceol « Bataille noble chaque musique ». Le second morceau (col. 2) commence : Cu[i]g roid ac rochtain nime « il y a cinq routes qui arrivent au ciel. » Le troisième morceau occupe le bas des deux colonnes et commence : Is-iad-so an-da-aeine decc « Voici les douze jeûnes. ».