Historique de la conservation
Collège de Sorbonne
. Ex-libris copié par une main moderne (XVIIe s.) : « Iste liber est pauperum magistrorum de Sorbona Parisiensium in theologica facultate ex legato magistri Petri de Crespiaco curati de Riana in Turnaro in quo continetur librum Sententiarum. » (f. 206v). Sorbonne, le ms peut être identifié grâce aux incipit du deuxième et du pénultième folio dans le catalogue de 1338, N.a.l. 99 « Sentencie 22 », [p. 64-65] : « 43. Item Sentencie ex legato magistri Petri de Crespiaco curati de Riuna in Tornaco incipit in secundo folio secundum substanciam [f. 3ra] in penultimo hoc volunt [f. 205ra]. Precium sexaginta sol. »
Légué entre 1310 et 1324 au collège de Sorbonne par Pierre Crespin curé de Riuna, diocèse de Tournai avec au moins deux autres mss. Cf. Glorieux,
Emprunteurs : ce ms ne figure pas dans le registre de prêts.
Prix : « … Pret. .LX. sol. » (f. 206v)
Ancienne cote :
Cote de 1338 d’après N.a.l. 99 « Sentencie 22 », [p. 64-65] : [43. Item Sentencie…] ;
cote XVIIe s. : « 191 » (f. 1) ; cote XVIIIe s. « 534 » (contreplat supérieur) accompagnée la mention « Ce ms du 13e siècle a été légué à la maison de Sorbonne par M. Pierre de Crespiaco, curé de Riana dans le Tournaisis, il contient le livre du maître des Sentences ».
Cote de 1338 : « Inter Sententias 50 » (f. 290v) ; 98 » (f. 3ra) ; cote XVIIIe s. : « 518 » (f. 4 sur papier collé)
Annotations :
On relève l’intervention de trois mains principales, qui semblent travailler le début du L. I, la fin du L. III et le L. IV :
- la main « A » du XIIIe s., emploie un tout petit module et son encre est jaunâtre. Difficilement lisible, elle semble recourir à des nota au cours de sa lecture. Voir par ex. f. 177va, marge inf. ; f. 192vb, marge inf. Elle est responsable de la longue annotation figurant à la fin du ms dans la colonne b, f. 206v.
- la main « B » du XIIIe s. de petit module établit une sorte d’apparat critique des
- la main « C » peut être datée de la fin du XIIIe s., écriture de moyen module, elle a recours à une encre marron. Elle annote très abondamment le prologue et le début du L. I (jusqu’au f. 11) ensuite ses interventions sont plus ponctuelles (voir par ex. f. 19rb, marge ext.). Elle annote aussi densément la fin du L. III et le début du L. IV.
Le travail qu’elle réalise est particulièrement caractéristique et systématique : elle numérote les chapitres (voir par ex. f. 4v, marge ext.) et les lignes du texte (voir par ex. f. 3v, marge sup. ; f. 4vb, marge sup. ; f. 5ra, marge inf. etc.) probablement pour que ses renvois marginaux soient plus clairs. Dans l’entrecolonne, elle indique le numéro de la ligne, de cinq en cinq (voir f. 4v-5 ; f. 5v-6 par exemple). Elle a aussi recours à des schémas très complexes où elle résume la démonstration d’une autorité et où elle indique précisément l’origine du passage qu’elle a ainsi résumé (voir notament f. 8r, marge inf. : « Est Trinitas in homine exteriori/interiori…). Elle met au point des accolades très particulières pour certaines de ses annotations : le texte est englobé dans une accolade contenant les syllabes « ha ver fort. » ou « ha ver ford. » (voir f. 9v-10). Enfin, elle établit un apparat critique très précis des passages qu’elle travaille. Ses annotations consistent en une explicitation de la
Présentation du contenu
F. 2ra-206vb [PETRUS LOMBARDUS
F. 1v : [Notes théologiques, peut-être préparatoires à un sermon, à partir d’épisodes bibliques, main fin XIIIe s.] : « Versa est virga in colubrum [Ex. 4, 3]. Nota quod virga pastoralis in summitate... – … Anselmus dicit quod satisfacere est honorem debitum Deo impendere ablatum per peccatum. »
Bibliographie
1) Texte
BRADY (éd.), PETRUS LOMBARDUS,
2) Codicologie
JOSSERAND, Pierre et BRUNO, Jean, "Les Estampilles du département des imprimés de la Bibliothèque nationale", dans
3) Histoire
DELISLE, Léopold,
GHELLINCK, J de ,
GLORIEUX, Mgr. Palémon,
ROUSE, R. H., « The Early Library of the Sorbonne »,
VIELLIARD, J. (éd.), JULLIEN DE POMMEROL, M.-H. (collab.),
2010
Christian Heck,
Informations sur le traitement
Notice rédigée par Claire Angotti, revue par Marie-Hélène Tesnière et encodée par Delphine Mercuzot, le 7 août 2013.