Historique de la conservation
Collège de Sorbonne
. Ex-libris de la Sorbonne, suivi de l’estimation (f. 1) : « Iste liber est collegii pauperum magistrorum de Sorbona. Precii C sol. », puis de la cote du catalogue de 1338 (f. 1) : « Inter sententias XIX ». L’ex-libris, l’estimation et la cote sont répétés f. 3v. L’estimation est mentionnée trois fois au f. 1.
L’ex-libris de la Sorbonne figure au f. 4 écrit par une autre main avec une formule d’anathème et suivi de l’estimation : « Iste liber est collegii pauperum magistrorum Parisius in theologica facultate studentium. Qui delebit hunc titulum delebitur de libro viventium » Au f. 5v (marge inférieure) on relève la note suivante : « Sentencie que habent .XVIII. caternos et .II. foliis et in principio secundi folii scribitur facimus utilitatem eamque intuemur et in penultimo .VII. dierum quia quantum luxit sol in prima condicione VII dierum ante peccatum primi hominis. Precium .C. sol. Nessio qui legavit. » Il convient de la mettre en rapport avec la description du vol. dans le catalogue de 1338, N.a.l. 99 « Sentencie 22 », [p. 63] : « 19. Sentencie incipit in secundo folio facimus [f. 6ra] in penultimo .VII. dierum [f. 145ra] Precium centum sol. ».
Ms figurant dans le catalogue de 1290. Cf. Rouse, R. H., « The Early Library of the Sorbonne… », notamment p. 64.
Emprunteurs : ce ms ne figure pas dans le registre de prêt de la bibliothèque de Sorbonne au XVe s.
« Iste liber accomodatus est magistro Johanni dicto le carabier » (f. 145v)
F. 148v : [Au milieu de diverses distinctions, on remarque une liste de membres de la Sorbonne ayant entre leurs mains des ouvrages prêtés par diverses bibliothèques parisiennes cf. Delisle,
Prix : « … Precii C sol. » (f. 1, 4) ; « Centum sol. precium » (f. 3v)
Ancienne cote :
Cote de 1338 : « Inter sententias XIX» (f. 1, 3v) ; Cote modernes : cote XVIIe s. « 278 » (f. 1) ; cote XVIIIe s. « 525 » (f. 5).
Annotations. Au moins trois mains principales annotent le ms.
1) Main A, écriture cursive, de moyen module utilisant une encre très noire (deuxième moitié XIIIe s.) Cette main est responsable de la plupart des annotations figurant sur les f. de garde. Il s’agit de notes théologiques, de
- F. 1v-3 : [Diverses notes théologiques, organisées de manière thématique] : [De voluntate ?] « Auctoritas dicit quod vis et non potes pro facto tibi reputat… » ; « Dicit auctoritas voluntas pro facto reputatur qua ergo de martirio voluntatis et de martirio operis. Martinus fuit martir voluntate, Laurentius opere… » ; [De decima ?] « Innocentius in concilio de decimis. Ille decime neccessario sunt solvende… » ; « Cum levite non haberent partem in terra sed contempti erant… (f. 1v) ; « De obediencia ». « In Regum .I. dicit Samuel : melior est obediencia quam victime… » ; [De passione, De martyrio ?] « Christus per habentem passionis venit ad gloriam resurectionis… » ; « Utrum mors sanctorum sit justa vel injusta : glosa justum aliter… » ; « Apostolus ad [Thimotheum,
- F. 3v : [Notes théologiques, titres de
- F. 4v : [Titres de
- F. 106v : [notes sur la vie active et la vie contemplative] « De activa et contemplativa ; optimum active opus scilicet martirium Christi melius est… »
La main A intervient dans les marges des
2) Main B, écriture cursive, de petit module, encre marron, lettres aigües. Elle apparaît au f. 3v (fin XIIIe s., contemporaine à la main A). Elle est responsable de la rédaction de plusieurs questiones. On peut aussi lui attribuer la mention, dans les marges des
F. 3v -4: [
Elle intervient sur l’ensemble du
3) Main C, écriture cursive, lettres de petit module, encre grisâtre, lettres rondes. Elle apparaît au f. 5 (fin XIIIe s.). Elle intervient dans les marges du texte des
On peut relever l’intervention ponctuelle d’au moins deux autres mains. Le f. 109 est un bon exemple de la diversité des annotateurs et de leurs méthodes :
- on relève la main contemporaine à la copie et responsable de la glose, présente dans les marge latérales.
- la main A, intervenant dans la marge inférieure et dans la marge externe.
- la main B, indiquant deux passages autoritatifs (Augustin et Damascène) dans la marge externe.
- la main C, dans la marge inférieure élaborant une
- une main plus tardive (XIVe s. ?) indiquant des extraits de Jean Damascène et figurant dans la marge supérieure (
- une main du XIIIe s. qui ne figure pas au f. 109 et n’apparaît que très ponctuellement. Elle s’inspire de la mise en page de la glose (voir par ex. f. 146v)
F. 148v : Essai de plume en lettres hébraïques.
Présentation du contenu
F. 3va-146va. [PETRUS LOMBARDUS Sententiarum libri IV] (P. L., CXCII, 561-962 et BRADY, 1971 et 1981). L. I : [
On note que les L. II-IV sont accompagnés d’une glose marginale probablement contemporaine à la copie. Très soignée, elle s’appuie sur la réglure et est amorcée par des pied-de-mouche. On relève aussi la présence de
[L. II,
L. II, d. 1] « Sicut nobis solet accidere…]
[L. III, d. 20] « Dicunt nominales quod articuli fidei sunt essentialia que creduntur ut Christum esse passum et hujusmodi… » (f. 96, marge supérieure)
« Id quod conditor dicitur fides…]
[L. IV,
« Samaritanus enim vulnerato…]
« Item sacramentum est invisibilis gratie…]
Bibliographie
1) Texte
BRADY (éd.), PETRUS LOMBARDUS,
2) Codicologie
JOSSERAND, Pierre et BRUNO, Jean, "Les Estampilles du département des imprimés de la Bibliothèque nationale", dans
3) Histoire
GLORIEUX, Mgr. Palémon,
DELISLE, Léopold,
ROUSE, R. H., « The Early Library of the Sorbonne »,
ROUSE, R. H. et M.A, « La bibliothèque du collège de Sorbonne »,
VIELLIARD, J. (éd.), JULLIEN DE POMMEROL, M.-H. (collab.),
2010
Christian Heck,
2013
Informations sur le traitement
Notice rédigée par Claire Angotti, revue par Marie-Hélène Tesnière et encodée par Delphine Mercuzot, le 26 juillet 2013.