Cote : Grec 2750
Ancienne cote : 1236 (Rigault)
Ancienne cote : 1350 (Dupuy)
Ancienne cote : 2565 (Clément)
Jean Tzetzès,Chiliades , Lettres et poèmes divers.
Fin du XIIIe siècle.
Ce document est rédigé en grec .
Bibliothèque nationale de France. Département des Manuscrits
250×170 mm
[I-II]+1-237+[I-III]
ECRITURE :
Le manuscrit est entièrement dû à un seul et même copiste anonyme (sauf les ff. 208v et 237r-v). Dans la première moitié du manuscrit il utilise une encre claire, dans la seconde une encre noire. Cette écriture, au sein de laquelle se détachent des lettres d’un certain module comme le bêta, le gamma ou encore la ligature epsilon/iota, est caractéristique du « style bêta/gamma » identifié par N. Wilson à partir du Barocci 131. Elle est à rattacher aux dernières années de la période nicéenne et aux premiers temps de la période paléologue, soit au dernier tiers du XIIIe siècle. Le copiste du Parisinus gr. 2750 utilise fréquemment des abréviations et trace une ligature epsilon/rho en as de pique. Les tracés du kappa et du sigma sont parfois très expansifs. Certaines lettres ont été repassées à l’encre noire par le copiste lui-même (cf ff. 38v, 75r, 77v).
Surface écrite : 225×90 mm. Marge externe : 61 mm. Marge interne : 10 mm. Marge supérieure : 10 mm. Marge inférieure : 20 mm. Environ 38 lignes par page.
Les ff. 3v, 209r-v sont blancs.
Le manuscrit a été annoté à plusieurs reprises. Au f. 2r, perpendiculaire au texte originel, se trouvent quelques lignes d’un annotateur dont l’écriture est très fine. Au f. 110v, toujours perpendiculairement au texte, un second annotateur, probablement du XVe siècle, a écrit une invocation. On retrouve sa main, très maladroite, dans la marge externe du f. 147r et, si c’est bien de lui qu’il s’agit, dans la marge inférieure du f. 235r. Un troisième annotateur intervient dans la marge externe du f. 200r. Enfin, c’est une main du XIVe siècle qui est responsable de la copie de la lettre du dernier folio. Les trois derniers folios comportent de nombreuses annotations. Sur le folio de garde [I] se trouve la table des matières rédigée par Constantin Paleocappa (cf H. Omont, p. 105). Sur le folio de garde [I] a été collée la notice de Du Cange.
DECORATION :
Aux ff. 1r, 4r, 57r, 71r-v, 78r présence d’un bandeau rubriqué. Celui du f. 1r n’est presque plus visible. Schémas du copiste dans les marges externes des ff. 103r, 128v, 129v-130r, 136v. Au f. 103r, c’est une balance accompagnée de la légende κότταβος qui est dessinée. La marge du f. 128v présente une petite carte, répétée au f. 129v, et celle du f. 130r un cercle rubriqué représentant la direction des vents. Le copiste a tracé un petit schéma de la scytale des Spartiates dans la marge externe du f. 136v. Au f. 115v un annotateur a dessiné ce qui semble être un navire.
MATIERE :
Papier oriental d’aspect un peu pelucheux. Les vergeures sont horizontales. Il s’agit vraisemblablement du format moyen (cf Irigoin p. 299) 3 b obtenu par le pliage in folio d’une feuille de format 360/320×280/240 mm.
Certains folios ont été restaurés dans les marges externe et interne.
Le papier des folios de garde est plié in-quarto. Le filigrane, qui se trouve dans la reliure, ne peut être identifié. Les deux premiers folios de garde antérieure ont été collés.
FOLIOTATION :
Foliotation dans l’angle supérieur externe à l’encre brune. Le foliotateur a omis le nombre 112, ce qui fait que la foliotation se termine au nombre 237 au lieu de 236.
CAHIERS :
Le manuscrit est composé de 29 quaternions suivis d’un binion. Il comporte donc 236 folios. Le fil de couture n’est pas toujours observable.
29×8 (232) + 1×4 (236)
SIGNATURES :
Les cahiers sont signés de première main de α’ à λ’ sur le premier et le dernier folio. Plusieurs signatures ont été effacées par le temps. Un second système de signatures utilise l’alphabet latin, de A à Z puis de A à G, pour signer les cahiers. Il est précisé par une numérotation continue au sein du cahier.
PIQÛRES :
Pas de piqûres conservées.
REGLURE :
Jusqu’au f. 54, le copiste a tracé une ou deux lignes verticales pour justifier le texte qu’il copie sur une seule colonne. Par la suite il ne trace plus aucune réglure.
RELIURE :
Reliure à la grecque aux armes de François Ier. La couvrure des ais est en maroquin olive sur les plats et brun pour le dos. Le plat inférieur porte la trace de quatre fermoirs, deux en gouttière, un en tête et un en queue. Au centre des plats se trouve un médaillon, doré sur le plat supérieur et argenté sur le plat inférieur, qui représente une salamandre sur son brasier ardent, surmontées de deux capitales F (médaillon identique à Olivier-Hermal-de Roton, numéro 12 de la planche 2487). Ce médaillon est entouré d’un filet aux angles duquel s’observe la trace de quatre boulons. Au-dessus du médaillon, se trouve, en capitales dorées, le titre suivant : ΙΩΑΝ ΤΖΕΤΖΟΥ ΙΣΤΟΡΙΑΙ. Le volume est le premier de Tzetzès dans la bibliothèque de Fontainebleau, d’où la lettre dorée Α. Les tranches sont dorées et ciselées, les chants rainurés. En tête et queue du dos des croisillons ont été imposés. Le centre du dos est décoré d’un semé de fers représentant la capitale couronnée F et des fleurs de lis.
Cette reliure fait partie des reliures dites « tardives » de François Ier, c’est-à-dire des reliures effectuées après 1545. M.-P. Laffitte a pu rapprocher cette reliure de celle des Parisini gr. 538, 1033 et 1087 entre autres (p. 42, note 150).
ESTAMPILLES :
Estampille utilisée par la Bibliothèque royale au début du XVIIe siècle (modèle Josserand-Bruno n°1) aux ff. 1r et 237v.