Présentation du contenu
1.
Maître de l'avant-garde lettonne aux temps soviétiques Hardijs Ledins, silène impavide à barbe et lunette noires, joue à cache-cache ou à la chenille dans un Paris de fontaines, de reflets, de jardins, de néons et de métros, rythmé de clins d'oeils imperturbables.
Au catalogue général sous la cote VK-106451
2.
Ses jambes trébuchent sur les toits bleus, soir ou matin ? Un regard vole parmi les collages de corps détourés, musiques grinçantes et graffitis, drôle de ronde. Les jambes trébuchent sur les toits bleus, son regard s'envole dans les nuages.
Au catalogue général sous la cote VK-106453
3.
Paris à cloche-pied . Trafic dense des images, de culs de sac en avenues, ponctué de mélodies idiotes et de rythmes ineptes, fluidifié par la pluie, les caniveaux argentés, brisé par d'immenses ciels disproportionnés et par les herbes folles. Le point de vue amer et champêtre d'un Letton sur Paris.
Au catalogue général sous la cote VK-106455
4.
Une noire, une blanche, à la claire fontaine... La liberté s'inscrit où le regard se pose.
Au catalogue général sous la cote VK-106457
5.
La ville espionnée, volée, par les trous au téléobjectif, en gros plans, par traînées d'images. Signes, rythmes, ondoiements l'enchaîenent et l'enchantent jusqu'à la musique.
Au catalogue général sous la cote VK 106458
6.
Au catalogue général sous la cote VK-106459
7.
Naissance d'une sirène. Dans une chambre noire et close une femme, bientôt nue, se livre à des rituels amphibies, entre déchirures, vrillages, coupures, déchirements (sons et images) soumise au chant du verre, ondoyante et nouée, jusqu'à soudainement, la métamorphose.
Au catalogue général sous la cote VK-106460
8.
Une Ophélie noyée, les mains liées, la tête libre, rêve et chante en coulant doucement d'une image à l'autre. Des bruits sourds rappellent les rêves. Elle s'éveille, semble-t-il, à Paris, un peu égarée au milieu des réjouissances nocturnes de jeunes gens vainqueurs d'on ne sait quel combat.
Au catalogue général sous la cote VK-106461
9.
C’était l’été, il faisait chaud dans les jardins. Les escaliers mécaniques cascadaient dans le métro. Les touristes faisaient leur prière devant la Joconde. Le Nil allongé, seul dans le désert blanc des Tuileries, s’appuyait sur le bleu du ciel. Certains mendiaient, riaient, passaient.
Au catalogue général sous la cote VK-106462
10.
Place Dauphine, l’image se scinde. Démarre un lent carrousel de bustes aux paroles évasives ou définitives, un autoportrait au nu. L’image rassemblée, le carrousel s’arrête.
Au catalogue général sous la cote VK-106463
11.
Découvrez Paris avec un seul ticket déclare le plan de métro. La caméra oubliée au bout du bras, sols et pieds au hasard jusque dans le wagon. La portière claque et derrière le reflet de sa vitre, passagers vagues, derrière les premiers plans qui griffent, quais ou tunnels, s’installent, de brefs instants, Pont neuf, Tour Eiffel, Arc de triomphe, Moulin rouge ; les larges paysages d’en haut, la lumière et la pluie. Peu à peu le souffle saccadé, le hurlement du métro se confond avec un vent qui bouscule les images. Quand de nouveau déambule la caméra, c’est dans les allées pavées du père Lachaise : Morrisson, Chopin, Corot, Bizet et puis Proust, Balzac, etc. Et les petites cases Pont neuf, Tour Eiffel, Arc de triomphe, Moulin rouge, suicidés anonymes. On revient alors aux belles cartes postales et au flot nocturne de la Seine.
Au catalogue général sous la cote VK-106464
12.
Noir et blanc. Il a trouvé les derniers bistrots, vieux gestes de comptoir, cigarettes au bout des doigts, un clochard de tradition fouillant l’ordure, puis les nouveaux clochards, jeunes, bouffis, mendiant, la même hébétude. Mais ce n’est plus Doisneau. Tristesse par instants convulsive, au bord du clinique, un charnier de regards. Contaminés par ce désespoir larvaire, les passagers accumulés en désordre du métro, visages écrasés de fatigue et d’ennui. Sauf, ce noir, un bref instant libéré par le sommeil, beau visage d’enfant de brousse.
Au catalogue général sous la cote VK 106465