Ce document est rédigé en grec.
Bibliothèque nationale de France. Département des Manuscrits
286×200 mm
[I-IV] + 1-207 + [I-III]
ECRITURE :
Deux copistes se sont partagé le travail :
Constantin Palaeocappa (RGK, II 316) et Jacques Diassorinos (RGK, II 191). La première moitié (ff. 1-103) a été copiée par Constantin Palaeocappa, la seconde (ff. 104-207) par Jacques Diassorinos. La Bibliothèque nationale de France possède au moins 52 manuscrits qui ont été copiés en partie ou intégralement par Jacques Diassorinos et 46 par Palaeocappa. Palaeocappa a copié au moins deux fois le poème de Denys le Périégète, puisqu’on le retrouve dans le
Parisinus suppl. gr. 36. Diassorinos présente les textes des ff. 133v-143v comme l’œuvre d’Épiphane de Salamine. Dans les faits, il s’agit d’un traité sur les poids et mesures (ff. 133v-141r) composé, dans l’ordre, à partir des textes d’Épiphane de Salamine, de Sextus Julius Africanus et du Pseudo-Galien sur le même sujet, puis d’un traité sur le style épistolaire transmis sous le nom de Libanios mais en réalité anonyme.
La mise en page des textes copiés par Palaeocappa est très variable. Les ff. 1-7 sont copiés à pleine page. Puis, à partir du f. 8r, il copie, en écrivant une rectrice sur deux, entre 1 et 18 vers par page. Les marges sont occupées par le commentaire d’Eustathe. Pour faire correspondre le commentaire aux vers, il arrive que Palaeocappa remplisse une page entière uniquement avec le commentaire. Surface écrite : 150×185 mm. Marge supérieure : 42 mm. Marge inférieure : 70 mm. Marge externe : 47 mm. Marge interne : 15 mm.
La mise en page des textes copiés par Diassorinos est plus régulière. Surface écrite : 105×205 mm. Marge supérieure : 35 mm. Marge inférieure : 45 mm. Marge externe : 60 mm. Marge interne : 30 mm. Environ 23 lignes par page.
Les ff. 98v-104r, 133r et 207v sont blancs.
Le recto de la première garde comporte deux tables, l’une en grecque, l’autre en latin. Une table partielle, pour la seconde partie du manuscrit, a été copiée par Diassorinos au f. 104v.
DECORATION :
Dans la partie copiée par Palaeocappa sont rubriqués les titres, les initiales ornées, quelques initiales et les sous-titres marginaux. En tête du f. 1r se trouve un bandeau également rubriqué. Il en va de même pour les folios copiés par Diassorinos. Ce dernier insère en outre de nombreux diagrammes pour illustrer les textes qu’il copie (ff. 117v-119v, 122r, 123r, 126v, 128v-129r, 132v, 189r). Au bas du f. 207r Diassorinos a apposé le monocondyle τέλος.
MATIERE :
Papiers filigranés.
(ff. 1-55 ; 103) : pliage in-quarto. Écart moyen des fils de chaîne : 34 mm. Le filigrane représente deux flèches en sautoir entre lesquelles s’élève un trait portant une étoile. Voisin de Briquet 6 291, attesté à Rome en 1561-1562.
(ff. 56-207) : pliage in-folio. Les fils de chaînette sont nombreux et l’écart moyen (17 mm) est faible. Le filigrane représente un pot avec couvercle, doté d’une seule anse au trait simple et surmonté d’une décoration palmée, elle-même sommée d’une fleur à quatre pétales. Le corps du pot présente un nom qui semble être celui de Simonet. Ce nom a été porté par trois papetiers au moins, Matthieu, Jaquet et Jean, dans un intervalle d’une quarantaine d’années. Les battoirs de ces papetiers se situaient en Champagne. Ce filigrane est proche de Briquet 12 825 (attesté à Arras en 1545), sans pour autant lui être identique et est bien visible aux ff. 99 et 102 qui sont blancs.
Le papier des gardes antérieures et postérieures, qui présentent un pliage in-folio, ne porte aucun filigrane.
FOLIOTATION :
Foliotation moderne à l’encre noire de 1 à 207 dans la marge supérieure, au-dessus de la ligne de justification de droite.
CAHIERS :
Uniquement des quaternions :12×8 (95) + 8 (7+1) (103) + 13×8 (207).
Le premier folio du premier cahier est la dernière garde antérieure. Le treizième cahier est composé, pour les sept premiers folios, du papier dont le filigrane représente un pot. Le huitième et dernier folio (f. 103) est fait du même papier que celui des ff. 1-55. Il marque la fin de la partie du manuscrit copiée par Palaeocappa.
Conformément à son habitude Diassorinos insère un ou deux mots de réclame dans la marge inférieure interne, perpendiculairement au texte.
SIGNATURES :
Certains cahiers sont numérotés en chiffres arabes dans la marge inférieure externe. Par ailleurs tous les cahiers sont signés de A à Cc dans la marge inférieure. Peut-être s’agit-il d’une signature apposée par le relieur.
PIQÛRES :
Absence de piqûres.
REGLURE :
Le système de réglure adopté par Palaeocappa est du type Leroy-Sautel 40D1. La réglure est donc composée de 6 lignes verticales : outre les lignes de justification de gauche et de droite, qui sont doubles, le système comprend une ligne de justification double, à 45 mm de la ligne de justification de la marge externe, pour permettre l’insertion du commentaire d’Eustathe autour du poème de Denys. On peut observer plus aisément cette réglure, qui est très légère, au verso des folios blancs 99 et 103.
Le système de réglure choisi par Diassorinos est plus simple puisqu’il est du type 20D1 Leroy-Sautel.
RELIURE :
Reliure à la grecque en maroquin brun aux armes de Henri II avec encadrement intérieur d’arabesques dorées. Ais de bois creusés rainurés, tranches dorées et ciselées à décor de rinceaux. On relève la trace de quatre fermoirs sur le plat inférieur et de quatre boulons aux angles des filets des plats inférieur et supérieur. Le dos présente des fers en forme de croissant, de lis ou de la capitale H surmontée d’une couronne. Les plats sont semés de fers qui représentent un triple croissant rehaussé à la peinture blanche, un lis doré, le monogramme de Diane de Poitiers ou encore celui de Henri II. Sur le plat supérieur a été apposé en lettres dorées le titre ΕΥΣΤΑΟΙΘΣ (sic) ΕΙΣ ΤΟΝ ΔΙΟΝΥΣΙΟΝ .Γ. Au dos du plat supérieur, sur la contre-garde, est inscrit en grec le contenu de la première partie du manuscrit : Denys le Périégète avec le commentaire d’Eustathe. Au centre des plats se trouve un médaillon semblable à Olivier-Hermal-de Roton planche 2488 n° 4.
ESTAMPILLES :
Estampille utilisée par la Bibliothèque royale au XVII
e siècle (modèle Josserand-Bruno n°1) aux ff. 1r et 207v.