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Latin 2859

Cote : Latin 2859  Réserver
Ancienne cote : Colbert 4302
Ancienne cote :  Regius 4345(3.3.A)
Florus Lugdunensis, Opera.
IXe siècle (vers 855-860)
cathédrale Saint-Etienne de Lyon.

Minuscule caroline. Manuscrit en partie autographe de Florus de Lyon (mort vers 860). Notes marginales de la main de Florus (voir Holtz, 1994; Charlier, 1945, p. 71-74), dont quelques-unes en notes tironiennes (193v, 214v etc...). Aux ff. 73 et 198v, le nom « Diomedes » a été écrit par une main du Xe s.
Aucune décoration à l'origine; deux dessins au trait ont été ajoutés postérieurement: dessin à la plume représentant un lion (?) sautant (f. 2); dessins de fleurs (f. 222v). Initiales rouges. Incipits et rubriques en onciale et en capitale rustique.

Parchemin.
227 ff. à longues lignes (deux ff. ont été omis lors de foliotation à l'encre rouge: 52bis et 55bis).
215 x 160 mm (just. 160 x 110 mm).

Reliure de maroquin rouge à filets dorés au chiffre de Louis-Philippe (train de reliure confié à Tripier-Bradel le 18/06/1847).
Estampille de la Bibliothèque royale (Ancien régime, avant 1735), modèle identique à Josserand-Bruno, p. 268, type B n° 4
Ce document est rédigé en latin.
Bibliothèque nationale de France. Département des Manuscrits

Historique de la conservation

Ce ms. a été copié dans la cathédrale Saint-Etienne de Lyon sous la direction de Florus ; lui-même est intervenu en de nombreux endroits (voir ci-dessous). L'ex-libris du IXe s. gratté en partie (f. 2): « ad altare sancti ### » (Stephani?), a été remplacé par « Martini », très probablement à l'occasion de son passage dans le monastère lyonnais Saint-Martin de l'Île-Barbe, dont l'ex-libris a été écrit de nouveau dans la marge supérieure du f. 2 (le premier f. à l'origine) dans une version plus étendue : « Liber sancti Martini insule barbarensis episcopi ; siquis inde eum austulerit (sic) anatema sit in die iudicii amen ». Au Xe s., un troisième ex-libris, le plus complet de tous, a été rédigé de la main du moine qui a laissé son nom, Diomède, au f. 73, laissé vacant : « Liber sancti Martini insulae barbarensis monasterii; siquis inde eum abstulerit aut secum detinuerit, sciat se a sancto Martino acusandum (sic) et cum sacrilegis a Deo dampnandum ». Une copie de ce ms., provenant sans doute de Nicolas Le Fèvre, se trouve dans le ms. latin 2419. Le ms. a appartenu à Pierre Pithou (mort en 1596), qui a ajouté une table (f. 1) et un titre (f. 2). Puis il est passé à Jacques-Auguste de Thou (1553-1617), dont la signature a été grattée dans la marge inférieure du f. 1 (cote du catalogue de 1617: [419] « Lugdunensis ecclesiae libellus de veritate divinae praescientiae et praedestinationis...»; Rosanbo [343]). En 1680, le manuscrit a été acheté par Jean-Baptiste Colbert avec les autres mss. de Thou. Il a enfin été acquis par la Bibliothèque du roi en 1732 avec les mss. de Colbert.

Présentation du contenu

Au f. 1 se trouve la table du ms. de la main de Pierre Pithou. Ce f. a été ajouté postérieurement, comme l'indique la signature du premier cahier au f. 9v actuel. Ce recueil est un manuscrit de travail copié partiellement et annoté de la main de Florus, il est composé de deux parties contemporaines (A. ff. 1-72; B. ff. 73v-225), ainsi qu'en témoignent les signatures de cahiers (f. 80v: « .I. ») assemblées très tôt, peut-être du vivant de l'auteur. Les éditeurs (CCCM 193, 2002, p. xxiv-xxv) proposent d'attribuer de manière certaine à Florus la copie des ff. 114v à 151v; mais renoncent à être catégoriques en ce qui concerne les ff. 2v-72v et 152v-215, qui, bien que d'une écriture très proche de celle de Florus, sont peut-être d'une autre main (peut-être du même scribe qui copia le ms. Lyon, BM 484); les ff. 215v (à partir du milieu de la page) jusqu'à la fin sont aussi copiés de la main même de Florus (ff. 114v-151v); toutes les notes sont autographes (voir Holtz 1994). Les trois premiers ouvrages du volume (ff. 2-114) attribués à Florus, mais transmis anonymement sous l'égide de l'église de Lyon, ont été édités (PL 121) d'après ce ms. sous le nom de Rémi, évêque de Lyon (voir Wilmart, 1930; F. Brunhölzl, 1991, p. 304.). On notera l'apparition en marge du f. 52v du nom de « Iohannes scotus », en regard du texte où son nom est cité (PL 121, 1054c). Les titres à l'encre brun clair et ceux rubriqués (rouge orangé) ont été rédigés en capitale dont la forme particulière du 'U' pourrait laisser penser à l'écriture de Mannon de Saint-Oyen (voir Turcan-Verkerk, 1999, pl. 1 sqq.); on lit au f. 2r, 5 lettres « augus » (?) de la même main et avec la même encre que les titres ff. 2v et 60v. Le titre rubriqué f. 73 a été noté sur un grattage.
ff. 2-60. Florus, De tribus epistolis liber: « In nomine Domini nostri Ihesu Christi. incipit libellus de tribus quibusdam epistolis... » (PL 121, 985-1068); (ms. B de Perels, MGH. Epist. 8, 26-30, qui édite les fragments d'Hincmar insérés dans le texte de Florus).
ff. 60v-72v. Florus, Absolutio cuiusdam quaestionis: « In nomine Domini nostri Ihesu Christi. absolutio cuiusdam quaestionis de generali per Adam damnatione ...» (PL 121, 1067-1084); lacune entre les ff. 72v et 73.
ff. 73v-114. Florus, Libellus de tenenda immobiliter scripturae sacrae veritate: « In nomine Domini nostri Ihesu Christi. incipit libellus de tenenda immobiliter scripturae sanctae veritate ...» (PL 121, 1083-1133; et CC CM 50, p. 125-143, pour les extraits du traité de Jean Scot cité par Florus; d'autres témoins, dont BnF 12292 de Corbie).
ff. 114v-215. Florus, Libellus adversus Johannem Scottum: « In nomine Domini nostri Ihesu Christi. incipit libellus adversus cuiusdam vanissimi hominis qui cognominatur Iohannes ineptias et errores ... » ; (PL 119, 101-250; voir A. Wilmart (1930); C. Charlier (1947), p. 155 n. 1, signale que les extraits d'Aug. de civ. dei utilisés par Florus sont parfaitement reconnaissables dans le ms. Lyon, BM, 607).
ff. 216-222. AMBROSIUS MEDIOLANENSIS, Libellus de dignitate sacerdotali (sans titre): « Si quis fratres oraculum reminiscatur ... » (CPL, 1995, n° 171a; édité sous le nom de s. Ambroise (PL 17, 567-580) ; sous le nom de Gerbert (Olleris, Oeuvres de Gerbert, 1867, 269-278 et PL 139, 169-178); cf. Wilmart (1930), p. 161).
ff. 222-225v. Troisième Concile de Valence (a. 855), préface et c. 1-6 (sans titre): « Regnante domino nostro Ihesu Christo, anno DCCCLV ab incarnatione eius... » (Mansi, 15, 2-7).

Bibliographie sélective

Catalogue: Cat. gén. mss. latins de la BnF, vol. 3 (nos 2693-3013A), 1952.
Texte: A. Wilmart (1930). « Une lettre sans adresse écrite vers le milieu du IXe siècle », Rev. bénéd. 42, p. 148-162; C. Charlier (1947). « La compilation augustinienne de Florus sur l’apôtre. Sources et authenticité », Rev. bénéd. 57, p. 132-167; F. Brunhölzl (1991). Histoire de la littérature latine du Moyen Age. I/2. L’époque carolingienne, Turnhout, p. 177-185 et 302-304; K. Zechiel-Eckes (1999). Florus von Lyon als Kirchenpolitiker und Publizist. Studien zur Persönlichkeit eines karolingischen Intellektuellen am Beispiel der Auseinandersetzung mit Amalarius (835-838) und des Prädestinationsstreits (851-855), Stuttgart; P.I. Fransen, B. Coppieters 'T Wallant [éd.] (2002). Flori Lugdunensis Collectio ex dictis XII patrum. Pars 1, CCCM. 193, p. xxii et pp. xxiv-xviii.
Codicologie: C. Charlier (1945). « Les manuscrits personnels de Florus de Lyon et son activité littéraire », dans Mélanges E. Podechard, Lyon, p. 71-84; L. Holtz (1994). « La minuscule marginale et interlinéaire de Florus de Lyon », dans Gli autografi medievali. Problemi paleografici e filologici, P. Chiesa, L. Pinelli (éd.), Spoleto, p. 149-166; A.-M. Turcan-Verkerk (1999). « Mannon de Saint-Oyen dans l'histoire de la transmission des textes », Revue d'histoire des Textes 29, p. 169-243;
Histoire: P. Josserand et J. Bruno (1960). « Les estampilles du département des imprimés de la Bibliothèque Nationale », dans Mélanges F. Calot, Paris, p. 261-298; C. Samaran et R. Marichal (1962). Catalogue des manuscrits en écriture latine portant des indications de date, de lieu ou de copiste, II, Bibliothèque nationale, fonds latin (nos 1-8000), Paris, p. 133 (notice).
Exposition: Trésors carolingiens, Paris, BnF, 2007, n°51.

Bibliographie courante

1985
F. G. NUVOLONE, « Il sermo Pseudoambrosiano e il sermo Giberti philosophie papae urbis Romae qui cognominatus est silvester de informatione episcoporum », in Gerberto: scienza, storia e mito. Atti del Gerberti Symposium, Bobbio, 25-27 luglio 1983, Bobbio, Ed. degli "Archivi storici bobiensi", 1985, p. 379-565, cité et recensé pp. 404, 494 .
Tolbiac [ 8-G-25684 (2)

1998
Françoise BIBOLET, « Bibliotheca Pithoeana. Les manuscrits des Pithou : une histoire de fraternité et d'amitié », in Du copiste au collectionneur. Mélanges d'histoire des textes et des bibliothèques en l'honneur d'André Vernet , textes réunis par Donatella NEBBIAL-DALLA GUARDA et Jean-François GENEST, Turnhout, Brepols (collection Bibliogia n° 18), 1998, p. 497-521 , cité p. 505 (note n° 72) .
Mss [ 4° Impr. 2284

1999
Anne-Marie TURCAN-VERKERK, "Mannon de Saint-Oyen dans l'histoire de la transmission des textes", Revue d'histoire des Textes, 29 (1999), p. 169-243 , cité p. 188.
Mss. [P 114 A

K. ZECHIEL-ECKES, Florus von Lyon als Kirchenpolitiker und Publizist. Studien zur Persönlichkeit eines karolingischen Intellektuellen am Beispiel der Auseinandersetzung mit Amalarius (835-838) und des Prädestinationsstreits (851-855) , Stuttgart, J. Thorbecke, 1999, cité pp. 83, 97-98, 109, 119, 131, 137, 152, 160, 163, 169 .
Tolbiac [ 2002-76069

2000
Anne-Marie TURCAN-VERKERK, "Faut-il rendre à Tertullien l'Ex libris TERTULLIANI DE EXECRANDIS GENTIUM DIIS du manuscrit Vatican latin 3852 ?", tiré à part de Revue des études augustiniennes, n°46 (2000), p. 205-234, cité p. 217.
MSS [8° pièce 7704

2002
P.I. FRANSEN, B. COPPIETERS, T. WALLANT, Flori Lugdunensis Collectio ex dictis XII patrum. Pars 1 , Turnhout, Brepols, 2002 (Corpus christianorum, Continuatio Mediaevalis , 193) , recensé parmi les mss présents à Lyon au IXes p. XXII + pp. XXIV-XXII .
Mss. [T 24 (194)

Anne-Marie TURCAN-VERKERK, « L'ausone de Iacopo Sannazaro : un ancien témoin passé inaperçu », Italia medioevale e umanistica , 43 (2002), p. 231-312, cité p. 231 (note 3).
Mss. [ P 124

2008
Louis HOLTZ, « La tradition lyonnaise d'Eucher de Lyon et le manuscrit Paris, Bnf, Lat. 9550 », Revue d'histoire des textes , n.s., t. III (2008), p. 135-200, cité à titre de comparaison (confusion « ...is » et « ...us ») p. 150 (note n° 46) .
Mss. [ P 114 (A)

2009
Jean-Pierre CAILLETet Marie-Pierre LAFFITTE, Les manuscrits carolingiens : Actes du colloque de Paris : Bibliothèque nationale de France, le 4 mai 2007 , Turnhout : Brepols, 2009

2013
N. GOLOB (dir.),Medieval Autograph Manuscripts : Proceeding of the XVIIth Colloquium of the Comité International de Paléographie Latine, Bibliologia 36, Turnhout: Brepols, 2013 , cité p. 87, 94

Informations sur le traitement

Notice rédigée par Franck Cinato, d'après M.-P. Laffitte, dans Trésors carolingiens, Paris, BnF, 2007.

Fusion des notices par Delphine Mercuzot, mars 2019.

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Dépouillement bibliographique

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2010

Klaus ZECHIEL-ECKES, « Ein Dummkopf und Plagiator ? Hrabanus Maurus aus der Sich des Diakons Florus vom Lyon », dans Philippe Depreux, Stéphane Lebecq, Michel J.-L. Perrin, Olivier Szewiniack (dir.), Raban Maur et son temps, Turnhout : Brepols, 2010, p. 119-136, cité p. 123 et 124. — 8-IMPR-12055.

2017

Pascale BOURGAIN, Jean-Yves TILLIETTE, Le sens du temps. Actes du VIIe congrès du Comité International de Latin Médiéval, Genève : Droz, 2017, cité p. 907-908. — 8-IMPR-12824.