Les Voyages ou Voyage d’Outremer sont suivis d’un petit traité de médecine, traduction en français d’un original latin, conservé dans de nombreuses copies sous le titre De morbo epidemiae (voir K. Sudhoff, « Die Petschriften de Johann von Burgund und Johann von Bordeaux », dans Archiv für Geschichte der Medizin, V, 1912, p. 89), qui a été daté par G. de Poerck de 1366 (art. cit. p. 109). La rédaction en a été attribuée à Jean de Bourgogne, dit Jean à Barbe (voir E. Wickerseheimer, Dictionnaire, I, p. 369-370 ; et Supplément par Jacquart, p. 147-148).
La copie du ms. NAF 4516 a été dotée du sigle P13. La formule pieuse qui termine le texte manque dans le texte latin mais se lit dans un certain nombre de copies insulaires. P13 a servi de base à l’édition fautive de D. W. Singer, « Some Plague Tractates (Fourteenth and Fifteenth Centuries) », dans Proceedings of the Royal Society of Medicine, IX, Section of History of Medicine, Londres, 1916, p. 200-212).
F. 97-102v. [Texte]. « C’est la preservacion de Epidimie, minucion ou curacion d’icelle, faite de maistre Jehan de Bourgoigne, autrement dit a la Barbe, professeur en medicine et cytoien du Liege (rubr.) ». « Pour ce que toutes choses tant element comme elementees sont gouvernees de leur plus haut, si comme dit Meschalat ou Livre des Interpretacions, les choses crees en souveraineté, toutes les autres qui sont dessoubz leurs cercles, essence, nature, substance, croissement et deffaut donnent et administrent, dont il advient que par le influence des corps surcelesteaux …-… Et pour ce que ces maladies sont de brieve terminacion et la matiere furieuse, chascun face minucion, conseil de maistre non actendant, car moult de fois le tarder engendre peril ». – F. 102v. « Non pris mais pour prieres ai ceci fait, a ce que ceulz qui auront santé et convalescence par le dessus dit vueillent Dieu prier pour moy ». – F. 102v. « Explicit le traictié maistre Jehan a la barbe, docteur en medicine, compilé a Liege, en laquelle ville il a fait moult d’autres nobles traictiez de la science non oys autrefoiz, et le fist l’an mil .CCC. .LXV. » (éd. incipit, explicit : G. de Poerck, art. cit., p. 108).