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Bibliothèque nationale de France. Département des Manuscrits
Paris.
Un copiste.
Décoration :
L’illustration du volume a été attribuée à Richard de Montbaston (1338-1348, déc. av. 1353), libraire mais aussi enlumineur, à qui l’on doit notamment la décoration d’un manuscrit de la
Légende dorée (BnF, ms. Français 241), d’un exemplaire du
Pèlerinage de vie humaine de Guillaume de Digulleville (BnF, ms. Français 12462). Il assista le
Maître de Fauvel dans l’illustration de l’
Histoire d’Outremer (BnF, ms. Français 22495). Il travailla aux côtés de son épouse Jeanne de Montbaston pour la décoration d’une autre copie du texte de Guillaume de Tyr (BnF, ms. Français 24209) et d’une
Histoire ancienne jusqu’à César (BnF, ms. Français 251) (Rouse 2000, t. II, p. 202-206).
Peintures à fond d’or ou quadrillé :
Isopet II (ff. 1-54) : une peinture à deux registres ornant la page frontispice : scène de dédicace ; roi parlant à des lions. 40 vignettes au début de chacune des fables.
Bestiaire d’Amours (ff. 57-96) : une peinture à deux registres ornant la page frontispice et 54 vignettes.
Légendes des peintures d’après la base http://mandragore.bnf.fr
Isopet II : F. 1 : roi parlant à des lions ; scène de dédicace ; f.1v : le loup et la grue ; f. 2 : bataille d’oiseaux contre les animaux courant ; f. 3 : bataille de la mouche contre le taureau ; f. 4v : l’âne et le chien ; f. 5v : combat de chiens et des loups ; f. 7 : aigle sauvant le rat ; f. 8 : aigles et vautours ; f. 9v : le lion et l’âne ; f. 11v : lion, taureau et cerf autour d’une brebis ; f. 12v : le loup et l’agneau ; f. 14 : chien laissant tomber son quartier de mouton dans l’onde ; f. 14v : le geai et le paon ; f. 15v : le lièvre, l’aigle et le moineau ; f. 17 : jugement de la brebis ; f. 18 : le serpent et la lime ; f. 19 : mariage du larron ; f. 20v : oiseaux pris dans le chanvre ; f. 22 : le chauve et la mouche , f. 23 : le berger enlevant l’épine de la patte du lion ; f. 26 : le loup et l’âne ; f. 27 : le loup, le berger et les archers ; f. 28v : le renard allumant un feu sous le nid de l’aigle ; f. 30 : le cheval ruant contre le front du front ; f. 31 : les colombes et le milan ; f. 32v : le cheval et le veneur ; f. 34 : le corbeau et le renard ; f. 35v : chèvre mettant bas ; f. 36v : la cigale et la fourmi ; f. 37v : la bête et le taureau ; f. 38v : l’homme véridique et le menteur ; f. 40v : le cheval et l’âne ; f. 42 : le cerf devant la fontaine ; f. 43 : veneur, chiens poursuivant des lièvres et grenouilles sautant dans l’eau ; f. 44v : la montagne enfantant ; f. 45v : taon assis sur un mulet ; f. 46v : seigneur festoyant ; f. 48v : le loup parlant au chien ; f. 49v : le rat sauvant le lion ; f. 50v : le paon et le rossignol ; f. 52v : loup devant la porte de la bergerie.
Bestiaire d’Amours (légendes des peintures rubriquées) : F. 57 : Richard de Fournival écrivant ; scène de dédicace ; f. 58v : allégorie du Bestiaire d’amours (légende : « C’est l’arriere ban a un roy (
rubr.) ») ; f. 59v : faune : coq (légende f. 59 : « C’est li quos qui chante (
rubr.) ») ; f. 60 : faune : onagre (légende : « C’est li asnes sauvages qui recane (
rubr.) ») ; f. 60v : faune : loup attaquant un homme (légende f. 60va : « C’et li lous qui voit l’omme avant et li court seure (
rubr.) �� ; f. 61 : faune : « loup ayant perdu sa force (
rubr.) » (légende, f. 60vb : « L’omme qui voit le leu avant (
rubr.) ») ; f. 61v : faune : rossignol mourant en chantant (légende : « Li rosignoz qui chante sour l’arbre et muert en chantant et chiet a terre (
rubr.) ») ; f. 62 : faune : cygne chantant au son d’une harpe (légende : « C’est li signes qui chante encontre la harpe (
rubr.) ») ; f. 62v : faune : chien réingurgitant (légende : « C’est li chiens qui reprant sa viande (
rubr.) ») ; f. 63 : faune : loup dans la bergerie (légende « C’est li leus qui entre dedens la bercherie pour querre sa proie (
rubr.) ») ; f. 63v : faune : vouivre fuyant un homme nu (légende ff. 63v-64 : « C’est la guivre qui s’enfuit pour l’omme nu (
rubr.) ») ; f. 64 : faune : vouivre attaquant un homme vêtu (légende : « Cest la guivre qui cort sus a l’omme vestu (
rubr.) ») ; f. 64v : faune : singe observant un chasseur se chaussant (légende : « C’est li venierres qui se chause et deschauce devant le synge (
rubr.) ») ; f. 65 : faune : singe se chaussant (légende : « Le singe chaucie que l’an prent (
rubr.) ») ; f. 65v : faune : corbeaux regardant leur nid (légende : « C’est le corbel qui ne regarde pas ses corbiaux pour ce qu’il sont blanc (
rubr.) ») ; f. 66 : légende (« C’est li corbiaus qui mangue l’omme mort et li trait la cervelle par les iex (
rubr.) ») correspondant à une image manquante: cf. BnF., Français 1444, f. 258v, Français 12469, f. 5 ; f. 66v : faune : lion dévorant sa proie (légende rejetée à la fin de la 1
e colonne : « C’est li lyons qui mangue sa proie (
rubr.) ») ; f. 67 : faune : lion attaquant un homme (légende : « C’est li lyons qui court sus a l’omme pour ce qu’il le regarde (
rubr.) ») ; f. 68 : faune : belette mettant bas (légende, f. 67v : « C’est la moustelle qui faonne (
rubr.) ») ; f. 68v : faune : belette transportant ses petits (légende, f. 68 : « C’est la moustelle qui porte ses faons de lieu en autre (
rubr.) ») ; f. 69 : faune : calandre regardant un malade (légende, f. 68v : « C’est li caladrix qui regarde le malade (
rubr.) ») ; f. 69 : faune : calandre se détournant du malade (légende : « C’est li caladrix qui ne regarde pas le malade (
rubr.) ») ; f. 70 : sirènes tuant pas leur chant (légende : « Ce sont les seraines qui occient l’omme en dormant (
rubr.) ») ; f. 70v : faune : aspic se bouchant les oreilles (légende : « C’est li aspys qui garde le basme (
rubr.) ») ; f. 71v : faune : merle chantant dans une cage (légende, f. 71 : « C’est li melles qui chante en la quage (
rubr.) ») ; f. 72v : allégorie de la vue (légende, f. 72 : « C’est li lyns qui voit parmi les parois (
rubr.) ») ; f. 73 : allégorie du feu (légende, f. 72v : « Ce sont les .IIII. bestes qui vivent des elemens (
rubr.) ») ; f. 74 : faune : tigre se contemplant dans un miroir (légende : « C’est la tygre qui est prise au mireoir (
rubr.) ») ; f. 74v : chasse à la licorne (légende, f. 74 : « C’est l’unycorne que l’an occist ou giron de la pucelle en dormant (
rubr.) ») ; f. 75 : faune : panthère suivie par des animaux (légende : « C’est la panthere que les bestes suivent (
rubr.) ») ; f. 76 : faune : grues (légende, f. 75v : « Les grues qui dorment en estant… (
rubr.) ») ; f. 76v : faune : paon faisant la roue (légende : « Le paon qui fait de sa keue la roue (
rubr.) ») ; f. 77 : lion pourchassé effaçant ses traces (légende : « C’est le lyon que l’an chace et il cuevre sa trace de sa keuve (rubr.) ») ; f. 78 : Argus gardant Io (légende, f. 77v : « Argus qui a .C. iex qui garde la vache (
rubr.) ») ; f. 78v : faune : lion ressuscitant ses lionceaux (légende, f. 78v : « C’est li lions qui suscite ses faons (
rubr.) ») ; f. 79v : faune : pélican ressuscitant ses petits (légende, f. 79 : « Li pelicans qui suscite ses poucins (
rubr.) ») ; 80v : faune : castor se mutilant (légende, f. 80 : « C’est li castors qui enrache ses genitoires (
rubr.) ») ; f. 81 : faune : pivert débouchant son nid (légende : « L’espec qui fait voler la chenille de son ny (
rubr.) ») ; f. 82 : faune : hirondelle buvant en vol (légende : « C’est l’aronde qui boit en volant (
rubr.) ») ; f. 82v : faune : hérisson (légende : « Cest li heriçons chargiez de pommes (
rubr.) ») ; f. 83v : faune : crocodile dévorant un homme (légende, f. 83 : « C’est le quoquodrille qui deveure l’omme (
rubr.) ») ; f. 84 : faune : crocodile avalant l’hydre (légende : « C’est l’ydre que li quoquodrille deveure (
rubr.) ») ; f. 85v : faune ; vouivres s’accouplant (légende : « La guyvre qui conçoit par la bouche et faonne par le costé (
rubr.) ») ; f. 86v : faune : guenon portant ses petits (légende, f. 86 : « La singesse qui porte ses .II. faons, l’un entre ses bras, l’autre sus ses espaules (
rubr.) ») ; f. 87 : faune : serre suivant un bateau (légende : « Cest la serre qui suit la nef par escrif par s’isnelleté (
rubr.) ») ; f. 88 : faune : tourterelle sur un arbre sec (légende : « Cest la turterellequi siet sus l’arbre sec (
rubr.) ») ; f. 88v : faune : perdreaux suivant leur mère (légende : « Comment li perdriel volent aprés la perdris (
rubr.) ») ; f. 89v : faune : œuf d’autruche chauffé par le soleil (légende : « C’est l’uef de l’ostruce et le soleil qui luist sus (
rubr.) ») ; f. 90 : faune : huppes soignant leurs parents (légende : « Ce sont les hupes qu nourrissent lor pere et lor mere (
rubr.) ») ; f. 91v : faune : aigle brisant son bec (légende, f. 91 : « C’est li aigles qui brise son bec a une pierre (
rubr.) » ; f. 92 : faune : crocodile réingurgitant (légende : « C’est li quoquodrilles qui mangue a rebours (
rubr.) ») ; f. 92v : faune : éléphant mettant bas dans l’eau (légende : « C’est li olyfant qui faonne en l’iauve pour poo[ur] du dragon (
rubr.) ») ; f. 93v : faune : colombes se posant sur l’eau (légende, f. 93 : « Les coulons qui sont sous l’arbre delez l’iauve (
rubr.) ») ; f. 94v : faune : baleine prise pour une île (légende, f. 94 : « Li maronnier qui fait le feu sus la balaine (
rubr.) ») ; f. 95 : faune : renard faisant le mort (légende : Renart qui deçoit les pies et les autres oisiaus (
rubr.) ») ; f. 95v : faune : autour survolant un champ de bataille (légende : « L’ostoir qui suit les os (
rubr.) »).
Décoration secondaire :
Encadrements des deux pages frontispices (f. 1 et 57) vignettés, bordés respectivement de six et sept médaillons mettant en scène des guerriers munis de leurs armes, certains d’entre eux portant un écu avec leurs armoiries.
Au début de chaque fable, initiales (4 lignes) à antennes vignettées.
Lettres champies (2 lignes).
Parchemin ; 96 ff. précédés et suivis de 2 gardes de papier ; contregardes de papier reliure ; 190 x 125 mm (justification : 120 x 85 mm).
12 cahiers : 1
8 (ff. 1-8), 2
8 (ff. 9-16), 3
8 (ff. 17-24), 4
8 (ff. 25-32), 5
8 (ff. 33-40), 6
8 (ff. 41-48), 7
8 (ff. 49-56) ; 8
8 (ff. 57-64), 9
8 (ff. 65-72), 10
8 (ff. 73-80), 11
8 (ff. 81-88), 12
8 (ff. 89-96).
Réclames. – Feuillets 54v-56v réglés et blancs à la fin d’Isopet ; f. 96v réglé et blanc à la fin du Bestiaire d’Amours. – Foliotation moderne. – Lettres d’attente dans la marge: f. 27, 44, 69 etc.
Annotations marginales modernes devant certaines fables : f. 6v, 12v, 14, 17.
Mise en texte :
Le texte en vers de la première partie du volume (Isopet II) est disposé sur une colonne (ff. 1-54) ; celui en prose de la deuxième partie (Bestiaire d’Amours) sur deux colonnes.
Titres rubriqués annonçant les différentes fables introduites par une lettre ornée vignettée (4 lignes).
Les rubriques rythmant les différentes parties du Bestiaire introduisent non le texte mais les images auxquelles elles servent de légendes. Sur la complexité de « la relation entre la transmission textuelle et la transmission picturale » du Bestiaire dans « les manuscrits des XIIIe et XIVe siècles », voir X. Muratova, dans Bestiaires médiévaux. Nouvelles perspectives sur les manuscrits et les traditions textuelles, p. 269). La légende rubriquée interrompt à maints endroits le texte repris au feuillet suivant. F. 66 : légende correspondant à une scène qui n’a pas été représentée : corbeau dévorant un homme mort, et qui figure dans d’autres manuscrits du Bestiaire : BnF, ms. Français 1444, f. 258v ; ms. Français 12469, f. 5. Pour R. et M. Rouse, l’indication par la rubrique du sujet de l’illustration serait, par ailleurs, une des caractéristiques des manuscrits peints par des enlumineurs de textes vernaculaires, à l’exemple de Richard de Montbaston et deJeanne de Montbaston, du Maître de Maubeuge ou du Maître de Fauvel : Rouse, I, p. 248-249.