Documents de substitution
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Historique de la conservation
Le manuscrit a appartenu au roi Charles V. Il est répertorié dans tous les inventaires de la Librairie du Louvre qui furent établis entre 1380 et 1424 :
1° Inventaire deGilles Malet établi en 1373 et récolé en 1380 par Jean Blanchet[Inv. A] : « Anticlaudianus, les Dis Baudoin de Condet, la Voie de paradis que fist Rustebeuf, la Sucession des evesques du Liege, en un livre couvert de parchemin » (BnF, ms. Français 2700, f. 11, art. 185) ; copie du même inventaire [inv. B], 1380 : même description (BnF, ms. Baluze 397, f. 5)
2° Inventaire de 1411 [inv. D] : « Item Anticlaudianus, les Diz Baudoin de Condet, la Voye de paradis que fist Rustebuef, la Succession des evesques du Liege, en un livre jadiz couvert de parchemin et de present entre deux ais, couvert de cuir blanc, a .II. fermouers de cuivre, escript de lettre courant, en françois, commençant ou .II.
3° Inventaire de 1413 [inv. D] : même description (BnF, ms. Français 9430, f. 9v, art. 121)
4° Inventaire de 1424 [inv. F] : « Item Anticlaudianus, les Diz Baudoin de Condet, la Voye de paradis que fit Rustebuef, la Succession des evesques du Liege, en ung livre jadis couvert de parchemin et de present entre .II. aiz, couvert de cuir blanc, a .II. fermouers de cuivre, escript de lettre courante, en françois, commencent ou .II.
L’identification des incipit confirme que le ms. Français 1634 est le manuscrit cité dans les inventaires : le f. 3 (ancien f. II) commence par les mots : «
Le volume entra à une date indéterminée dans la collection de Louis de Bruges, seigneur de La Gruthuyse (1422-1492) dont l’emblème recouvert par les armes de Louis XII, est visible par transparence au f. 1. L’ouvrage est répertorié dans la « Notice des manuscrits de la bibliothèque du roi qui proviennent de elle de La Gruthuyse (van Praët, p. 160-163, n° LII). C’est à cette époque qu’il fut couvert de velours noir, comme l’atteste la mention inscrite dans la marge droite du f. 111v : « en viet zvaert », indication que l'on retrouve notamment dans le ms. BnF. Français 1421).
Le manuscrit revint, sans doute lors de la cession des ouvrages de son père par Jean de Bruges, dans la Librairie royale de Blois (Baurmeister – Laffitte 1992, p. 195).
Il figure à partir du début du XVI
Anciennes cotes inscrites au recto du f. 1 : [Rigault II] « mil trente », [Dupuy II] « 970 », [Regius] « 7632 ».
Présentation du contenu
F. 1. [Table des œuvres du volume avec indication des feuillets].
F. 2-52. [Adam de La Bassée,
Le
F. 2-52. [Texte]. « Aucunes gens vont arguant – Aucuns clers si sont transmuant /Latin en roumant pour entendre – Le laic gent pour eaus apprendre …-… Ci fine Anticlaudianus – Ens ouquel lire ne puet nuls, / S’il y veut de bon cuer entendre, – Qu’il n’y puist moult de bien aprendre ». « Explicit Anticlaudianus ».
F. 58-83. [Baudouin de Condé,
Après les f. 53-57 restés blancs, le manuscrit contient dix poèmes de Baudoin de Condé (ff. 58-83, et 90-95). Pour deux de ces poèmes (
F. 58-61v. [Baudouin de Condé],
« Ci commancent li Dit Baudouin de Condé et premierement des Preudoumes ». « Ja ne mesise contredit – De raconter aucun biau dit – Ne çou de bien que je seusse …-… D’enfer qui est grans et parfonde – Si abessiés les maus du monde / Et nous prenés en la fin – Disons Amen au partefin » (éd. Scheler, I, 1-16).
F. 61v-64. [Baudouin de Condé],
« Pour ce que trop ai grait en mue – M’est pris talent que m’en teremue / Pour les preudoumes acointer – Et vueil tout mon sens apointer …-… Le gart et de peché mortel, – Et li doint le Vuardecors tel / Qui li sauve l’ame et le cors. – Ci faut li Dis dou Vuardecors » (éd. Scheler, I, 17-29).
F. 64-65. [Baudouin de Condé],
« C’est le Conte d’avarise ». « Cil qui trouva du vuardecors – Nous raconte qu’en tous les cors / Du monde se puet on mirer, – C’on y voit le siecle empirer …-…Vous en ai la raison finee, – D’avance et a tant laissiet, – Voirs est qu’elle a tamaint quassiee » (éd. Scheler, I, 31-35).
F. 65-67v. [Baudouin de Condé],
« C’est li Contes de l’olifant ». « Je n’aurai ma langue aprestee – A dire oevre manifestee / Ne d’autri conter a conter, – Quar je ni voi n’en coguester …-…Fu li dis de l’olifant fais. – Que Dieus li perdoint ces meffais, / Quant l’ame du cors partira. – Bien ait cil qui Amen dira » (éd. Scheler, I, 233-243).
F. 67v-69v. [Baudouin de Condé],
« C’est li Conte du preudomme ». « On dit mult qu’en taisier a sens, – Mais je ne voi de nul asens / Que le taire me vaille preu, – Quar je n’empuis faire mon preu …-… Finons a cel hostel, finons. – Dieus nous y lait si bien finer, / Que nous puissons en bien finer » (éd. Scheler, I, 96-105).
F. 69v-73. [Baudouin de Condé],
« C’est li Contes de gentillece ». « Selonc ce que Dieus m’a presté, – De sens l’ai-je tout apresté, / A biaus mos dire voulentiers – A ciaus qui ont le cuers entiers …-… Gart de vainne gloire tretouz, – Et de vices vains et estouz / Et nous amaint a bone fin – L’un aprés l’autre a son defin » (éd. Scheler, I, 175-180, texte différent du ms. Bruxelles, Bibl. royale de Belgique, 9411-9426, f. 137v-138).
F. 73-76v. [Baudouin de Condé],
« C’est li Contes dou bacheler ». « J’ai mainte fois oït retraire – Qu’osi bien se puet on trop taire, / Que trop parler c’avient souvent, – Et pour ce vous ai en couvent …-… A tant est cius contes sommés. – Je n’en veil parler plus parfont. / Tout sont preudome qui bien font » (éd. Scheler, I, 45-62).
F. 76v-80. [Baudouin de Condé],
« C’est li Contes du dragon qui envenime au lecher ». « Selonc le siecle qui est ore, – Ne puis trouver de bone escole / Biau conte qui face a reprendre, – Car n’en say la matere ou prendre …-… Car pourveance garnist l’omme, – Et hons garnis ç’ou est la somme / N’a garde de ces anemis. / Qu’il en puist estre au desous mis » (éd. Scheler, I, 63-77).
F. 80-83. [Baudouin de Condé],
« C’est li Contes dou mantiel ». « Qui des bons est, mete s’entente / A bon estre, quar de bone ente / Vient bon fruis ou nature ment. – Tout ensi sachiez vraiement …-… De lor cuer tel joie tenir, – Qu’au mantiel puissent pervenir, / Dont par tamps orés fin du conte. – Bien ait qui l’ot et qui le conte » (éd. Scheler, I, 79-93).
F. 83-90. Rutebeuf,
« C’est la Voie de paradis que Rustebués fist ». « Ou mois de mars en ce termine, – Que desous terre it la vermine / Ou elle a tout l’iver esté, – Or s’esjouist contre l’esté …-… A confesse qui tout netoie. – Mult y a aresteuse voie, / Ainçois c’on y puisse venir, – Qui ne met grant painne au tenir » (éd. Zink, 344-399 : le ms. a été doté du sigle
F. 90-95. Baudouin de Condé,
« Ce sont Li Vers de droit Bauduin de Condé ». « Drois m’ensengne que je doi dire ; – Du mauvez siecle qu empire / Car pou est nus hons qui bien face, – Prince et baron sont de l’ampire …-… Et elle est a autri trouvee. – Drois en descuervre son courage / Puisqu’a autri soit folage, –Que on l’apelle fole prouvee » (éd. Scheler, I, 245-265).
F. 95-96v. Henri de Laon,
« C’est li Dis que Hanris de Loon fit des hyraus ». « Cius qui n’ose riens entreprendre – Puet peu savoir et peu aprendre / Mais cil qui par raison emprent, – Il pue[t em]penre et si aprent …-… Les laiseront s’autre consaus – N’est pris par quoy puissent durer. / De ce ne les doit nus blamer » (éd. Länsgsfors,
F. 96v-98v.
« Un Dit d’amours ». « Merveilles est que ne fenist – Li mons ainçoins que l’on veist / Qu’ounours fust si morte et estainte, – Car s’en sa vertu remansist …-… Ne puist trouver nostre amour cassé. – Ains nous doint tout a belle chose / Aller vers la douce baniere – Ou amours ces amis amasse » (éd. Längsfors,
F. 98v-101.
« Le dit du corps ». « Cors en toi n’as point de savoir, – Car tu des[i]res trop avoir / Dras et deniers, chevaus de pris. – Tu quiers trop bien ton estavoir …-… Qu’aquiter veille ses forfais, – Qu’il ne le mette en son repaire. / Ausi veille il de nous tous faire. Amen » (éd. Bartsch, col. 547-552, l. 28).
F. 101-111. [
« On treuve es enchiennese escriptures que mesires saint Pierres, quant il fu apostoiles de Rome, envoia mult de ces disciples par le monde pour anuncier la foi de Jhesu Crit …-… Cil fu mult preudoms et de bone vie. Il tint le siege .XIII. ans et trespassa en l’an de l’Incarnacion Nostre Seigneur mil .CC. .IIII.
Bibliographie
.
Catalogues :
Bibliothèque impériale, Département des Manuscrits,
Sources imprimées :
L. Douët d’Arcq,
Éditions :
- P. H. Rastätter,
- Aug. Scheler éd.,
- E. Faral et J. Bastin éd.,
- A. Längsfors, « Le dit des hérauts par Henri de Laon », dans
–, « Un dit d’amours », dans
- K. Bartsch, « Li dit du corps », dans
Texte :
R. Bossuat, « Une prétendue traduction de l’Anticlaudianus d’Alain de Lille », dans
Histoire :
U. Baurmeister et M.-P. Laffitte, Des livres et des rois : la Bibliothèque royale de Blois, J. van Praët,
Exposition :
F. Avril et J. Lafaurie,
Informations sur le traitement
Notice par Véronique de Becdelièvre (mars 2012) ; mise à jour septembre 2018
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Microfilm en noir et blanc. Cote de consultation en salle de lecture : MF 31900. Cote de la matrice (pour commander une reproduction) : R 18742.
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Dépouillement bibliographique
Ce dépouillement bibliographique est réalisé de façon systématique à partir des publications acquises par le département des Manuscrits. Il est issu de chargements périodiques (dernier chargement : février 2021).
2016
Vanina KOPP,