Pelliot xixia

Les documents en xixia rapportés par Paul Pelliot de sa mission en Asie centrale proviennent de l'oasis de Shazhou (Dunhuang). À l'exception d'une planchette de bois calciné où sont tracés 17 caractères, trouvée le 5 juin 1908 parmi les gravats qui jonchaient le sol d'une grotte du site de Shuangdunzi dans l'oasis de Nanhu, tous les documents sont issus des grottes 181 et 182 (numéros actuels 465 et 464) des Qianfodong de Dunhuang.

Cette collection, classée selon la cote de trouvaille (Pelliot xixia nos 922, 924 et 925) suivie du numéro du fragment, est constituée de 213 pièces, imprimées pour leur grande majorité. Seuls quelques feuillets atteignent la dimension d'une page et beaucoup ne comptent que quelques caractères. Il s'agit de traductions en xixia de sutras bouddhiques ou de textes bouddhiques non canoniques, identifiés par le professeur Kudara Kogi de l'université Ryukoku à Kyoto. Ces impressions xylographiques datent pour la plupart de l'époque mongole, certaines peuvent être antérieures.

On peut signaler trois fragments d'un sutra calligraphié à l'encre d'or sur papier bleu, Pelliot xixia 924 (72) et 925 (5 et 7) ; plusieurs illustrations fragmentaires dont un frontispice presque complet, Pelliot xixia 924 (101) représentant le Bouddha prêchant ; un beau feuillet complet, Pelliot xixia 925 (A), destiné à être relié « en papillon ». Tous les fragments ne sont pas identifiés ; beaucoup, de trop petite taille, ne le seront certainement jamais. À noter que d'autres fragments en xixia provenant de la grotte 181 sont encore conservés dans la série « Pelliot divers grotte 181 ».

En 2014 et 2015, Romain Lefebvre, chercheur associé puis chercheur invité, a dans le cadre de son séjour à la BnF établi les notices de l'intégralité des fragments du fonds Pelliot xixia provenant de la grotte 181. Il a procédé, suite aux opérations de restauration à l'identification des fragments ainsi découverts. Les notices sont consultables dans ce catalogue.