1 (ff. 7-191v) Ἡστορικὴ ἐξήγησις πάντα καλῶς δηλοῦσα τὰ τῶν Ἑλλήνων στράτευμα καὶ τὰς ἀρρίστου πράξις παρὰ Τρωάδος ἔκπαλαι καλῶς πολεμηθεῖσα : Διήγησης Δαρίου, traduction en vers politiques non rimés du « Roman de Troie » de BENOIT DE SAINTE-MORE (sur l'ouvrage cf. Ch. Gidel, Études sur la littérature grecque moderne, Paris, 1866, p. 197 ss. ; Gidel s'est servi du Paris. gr. 2878, qui est incomplet et brouillé). L'œuvre du versificateur grec ne commence qu'au vers 703 du poème français (Ἦν τις Ἑλλήνων βασιλεὺς, εὐγενικὸς ἀνδρείος = Peléus fu uns riches reis Et prouz et sages et corteis ; éd. Joly, Benoit de Sainte-More et le roman de Troie, II, 1871, p. 34). C'est une adaptation de passages choisis, non une traduction suivie ; ce fait, ajouté à la difficulté de dénombrer exactement les cahiers, rend à peu près impossible le décèlement des lacunes ; il semble néanmoins hors de doute que deux feuillets soient disparus, l'un après 8v (vers 867-971), l'autre après 32v (vers 4015-4127). La fin du poème français — moins la conclusion — est représentée équivalemment par quelques vers du f. 188 (πολλὰ ἀξιώθη ὑψώθηκεν, εἶχε τιμὴν μεγάλην, cf. v. 30090-30092)À On lit ensuite (f. 188, l. 22 ss.) l'épisode du retour de Pyrrhus (vers 28941 ss.) laissé de côté plus haut ; il se termine brusquement par les mots ἐπεὶ ἀπὲ τὸ αἷμα του τὸν συγγενεύει ἐκεῖνος (vers 29308 : car de sa char est si prochains). Les ff. 1-6v écrits sur deux colonnes (40 lignes) par une main contemporaine donnent un fragment du même ouvrage (νὰ εὐγοῦμεν ἀπὲ τὴν χώραν τοῦ μετὰ πολλῆς αἰσχύνης — εἶπεν του τὴν ὑπόθεσιν, χαρὰν μεγάλην εἶχεν = vers 1050-2150 « Grant honte nus a fet li reis — et ço que ils volaient faire » ; cf. ff. 9v-20v).
2 Les ff. 192-211v dus à une autre main contemporaine (2 colonnes, 33 lignes) renferment les œuvres suivantes : 1(ff. 192-200v) [fragments abrégés de la chronographie de LÉON LE GRAMMAIRIEN] (inc. mut. ἐκ Κιλικίας οὖσα, des. κουροπαλάτου τότε ὄντα ; cf. éd. de Bonn, 1842, p. 124, 3-130, 19) encadrant 2(ff. 192v-199v) le liber de sancta Sophia (éd. Th. Preger, Script. orig. Constantinop., 1907, p. 74-108 ; cf. p. XVII et 305). 3(ff. 200v-205v) extraits du PS.-CODINUS, Origines Constantinopolitanae (recension C, § 1-9. 11. 10. 12. 15-30 ; cf. Preger, p. 291-293). 4(ff. 205v-211v) extraits du Physiologus, πήμα μικρὸν ἀπο φυσιὁλόγον· ms. ; les bêtes dont il est question sont le lion, l'hippopotame, l'éléphant, le cerf, l'aigle, le vautour, le pélican, la cigogne, la perdrix, la tourterelle, la colombe, le phénix, le serpent, le renard, l'hirondelle, la huppe, l'abeille, le griffon, l'aspic, le paon. Toutes ces considérations sur les bêtes, leur nature et leur symbolisme se retrouvent équivalemment dans le Ps.-Épiphane (M. 43, 517-533 ; pour l'ensemble cf. Zuretti, Per la critica del Physiologus greco, dans les Studi italiani di filologia classica, 1897, p. 113-219).