Cote : Supplément grec 1294
Ier-IIe siècle
Papyrus.mm. 340 (larg.) × ll5 (haut.), 4 colonnes.Ce fragment de volumen illustré fut acquis par la Bibliothèque nationale le 17 mai 1902 : il « se trouvait en France depuis une vingtaine d'années, dans une collection particulière » (Seymour de Ricci, deuxième Bulletin. Papyrologique, dans Revue des Études Grecques, XV, 1902, pp. 447-448).Sur les quatre colonnes conservées, la première et la dernière sont fortement mutilées, ayant perdu, l'une sa moitié gauche, et l'autre sa moitié droite (dans la col. 4, le texte se réduit à une lettre dans la l. 1 et à 3 ou 4 lettres dans chacune des lignes 8 et 9). La largeur moyenne des colonnes devait être de l'ordre de 100 à 105 mm. (la col. 3, la mieux conservée, est large de 105 mm.). Il ne manque pas de lignes en haut du document. Le nombre de lignes conservées par colonne est de 14, mais la mutilation de la partie inférieure a probablement fait disparaître quelques autres lignes.Les colonnes 2, 3 et 4 comportent une illustration, qui interrompt le texte sur la valeur de sept lignes (dans la col. 2, l'illustration occupe les lignes 7 à 13 ; dans la col. 3, les lignes 6 à 12 ; dans la col. 4, très mutilée, il semble qu'elle couvre seulement les lignes 2 à 7). La col. 2 présente deux personnages, celui de gauche vêtu d'une tunique rose, celui de droite d'un vêtement bleu plus court. Tous deux reparaissent dans la col. 3, qui offre de gauche à droite : un personnage assis sur une sorte de trône peint en brun (le vêtement est bleu, le bas du corps, vaguement dessiné, est rose), puis les deux acteurs de la scène précédente, mais en ordre inverse. La col. 4 ne garde que quelques vestiges du personnage assis, qui est vraisemblablement le στρατηγός occupé (col. 3) à trancher le litige opposant la vieille femme (en rose ?) à un soldat (voir plus haut).Notre fragment a été décrit sommairement par Josef Strzygowski, dans Eine alexandrinische Wellchronik... (Denkschr. kaiserl. Akad. der Wissenschaften, phil.-hist. Kl., LI, 2, 1905, p. 174), et son importance, au point de vue de la paléographie et de l'histoire des techniques d'illustration, a été soulignée notamment par : Hans Gerstinger, Die griechische Buchmalerei (Vienne 1926), p. 10 ; S. J. Ģasiorowski, Malarstwo Minjaturowe Grecko-Rzymskie (Cracovie 1928), p. 17 et fig. 2 (où la col. 1 n'est pas reproduite) ; le même dans The Journal of Egyptian Archaeology, XVII (1931), p. 8 ; Hugo Buchthal, The Miniatures of the Paris Psalter (Londres 1938), p. 58 ; Kurt Weitzmann, Illustrations in Roll and Codex (Princeton 1947), p. 51 et fig. 40. Ce dernier auteur donne une description détaillée de l'illustration du fragment (le fac-similé qui l'accompagne ne reproduit pas la col. 1, ce qui explique que la description de Weitzmann désigne les colonnes illustrées comme coll. 1. 2. 3, au lieu de 2. 3. 4). Cf. encore, du même, Greek Mythology in Byzantine Art (Princeton 1951), p. 197, et la recension de ce dernier ouvrage par E. A. Voretzsch, Byz. Zeitschrift, 46, 1953, p. 188.Reproduction partielle de la col. 3 dans Bibliothèque nationale. Byzance et la France médiévale... (Paris 1958), pl. I, avec notice sur le document, ibid., pp. 1-2.Outre les mutilations périphériques déjà signalées, le papyrus présente de nombreux trous à l'intérieur, affectant le texte comme l'illustration (surtout dans la col. 2).Sous-verre.
Manuscrit en grec
Bibliothèque nationale de France. Département des Manuscrits