Biographie ou histoire
Jean-Louis Borel ( Fanjeaux [Aude], 3 avril 1819 - Versailles , 21 février 1884) est un général français qui fut ministre de la Guerre du maréchal de Mac Mahon. Entré à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1838, il intègre deux ans plus tard l’École d’application d’État-major dont il sort à la 5ème place avec le grade de sous-lieutenant. Il demande rapidement sa mutation en Algérie , où la conquête française a commencé depuis une vingtaine d’années. Le général Borel y fera presque toute sa carrière, puisqu’il y reste jusqu’en 1869.
Sorti du prestigieux corps de l’état-major, il devient l’aide de camp du général Cavaignac (1847-1852) avant de passer au service du maréchal de Mac Mahon (1852-1868) qu’il suivra dans les deux grandes campagnes du Second Empire : la campagne d’Orient (1855-1857) où il assiste à la prise de Sébastopol et à l’assaut de Malakoff, et la campagne d’Italie (1859) pendant laquelle il est au plus près du commandant qui remporta les batailles de Turbigo, Magenta et Solférino. C’est au cours ou à la suite de ces campagnes qu’il sera nommé chef d’escadron (1855) et lieutenant-colonel (1860). Fidèle à Mac Mahon , le lieut.-colonel Borel évoque dans ses lettres le gouvernement général de l’ Algérie entre 1864 et 1868, date à laquelle il décide de se marier avec l’une des ses nièces (Léonie Borel) ; s’il ne quitte pas le service actif, il est mis hors-cadre en devenant chef d’état-major des Gardes nationales de la Seine. Il est alors colonel depuis 1864 et ne semble aspirer qu’à une carrière respectable.
Les événements en décideront autrement : la guerre franco-prussienne éclate au mois d’août 1870. Lassé des décrets contradictoires pris par le gouvernement de la Défense nationale au sujet du recrutement des Gardes nationales, il décide de demander une autre affectation et est alors envoyé comme chef d’état-major du 15ème corps d’armée sous les ordres du général La Motte-Rouge auquel succède le général d’Aurelle de Paladines. À cette occasion, il est lui-même nommé général de brigade. Jouant un rôle décisif dans la victoire de Coulmiers selon les dires mêmes de Charles de Freycinet, il est fait général de division le 14 novembre 1870 et devient chef d’état-major général de l’armée de la Loire. Après les défaites successives et la retraite vers Chalon-sur-Saône , l’armée de la Loire est réorganisée pour former, entre autres, l’armée de l’Est - dont Borel est chef d’état-major général - sous les ordres du général Bourbaki.
En 1871, la Commune de Paris suscite la formation de l’armée de Versailles, placée sous le commandement du maréchal de Mac Mahon qui appelle son ancien compagnon d'arme pour l’épauler dans cette tâche au poste de chef d’état-major général. Borel restera encore fidèle au maréchal lorsque ce dernier sera président de la République : répugnant de se mêler de politique, il accepte pourtant le poste de ministre de la Guerre qu’il occupera lors de l’année 1878. Ses interventions à la tribune sont fort remarquées : Borel est avant tout un militaire et son ton s’en ressent. Il finit par démissionner d’un poste qu’il n’a guère apprécié et où ses opinions conservatrices se trouvaient de plus en plus discutées par le parti républicain de Gambetta. Il termine sa carrière en étant chef du 3ème corps d’armée à Rouen en refusant sa nomination à un fauteuil de sénateur inamovible. Ayant côtoyé le maréchal de Mac Mahon pendant près de trente ans, proche de la présidence de la République entre 1870 et 1879, acteur des grandes campagnes menées par Napoléon III, les lettres du général Borel dressent, sur une période de quarante ans, un tableau complet de l’armée et des militaires.
Informations sur les modalités d’entrée
Don de Mme Charles Bénet, fille du producteur,1945. D. 7288.
Informations sur le traitement
La communication en a été réservée à la demande de la donatrice jusqu’au 6 juillet 1995.
Présentation du contenu
La correspondance du général Borel débute en 1839 pour se terminer en 1883 ; les campagnes d’Algérie, d’Orient d’Italie ainsi que les années 1870-1871 y sont particulièrement représentées. Cette correspondance est composée de :
Classement
La correspondance du général Borel a fait l'objet de trois ensembles décrits ci-dessus : correspondance active, correspondance passive et lettres concernant le général.
Les lettres écrites par le général Borel ont été classées par destinataires.
Quant aux lettres à Léonie Borel qui constituent la majeure partie de cette correspondance, elles ont été placées en tête de classement. La foliotation et le montage des lettres à la Bibliothèque nationale se faisant en volumes, il n'a pas été possible de regrouper l'ensemble des lettres adressées à Léonie Borel dans un unique volume : elles sont donc classées sous deux cotes NAF 28121 (1), f. 1-537 et NAF 28121 (2), f. 1-180.
Bibliographie
Conditions d’utilisation
Documents dans le domaine public. Reproduction sans restriction à des fins de recherches. Reproduction à des fins de publications soumises aux modalités de la Bibliothèque nationale de France.
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
Communication sous 48 heures.
Informations sur le traitement
Classement et inventaire réalisés par Benoit Simonian, juillet 2009.