France (Saint-Mesmin de Micy)
Minuscule caroline sur deux colonnes. Au moins deux mains : changement entre les f. 24 et 25 ; peut-être également deux autres mains, une au f. 1, une autre au f. 48.
Les textes du manuscrit s’ouvrent sur des initiales rubriquées (f. 1r) et évidées (f. 38r), ou simplement à l’encre brune (f. 48r), dans un cas évidée (f. 48r). Les chapitres du traité de Solinus aux f. 1r-37v sont annoncés par des initiales le plus généralement rubriquées (passim), parfois également évidées (f. 11v, 15r, 16r-16v, 17v, 18v, 22v, 23r, 25r, 33r), et dans de rares cas à l’encre brune fourrées ou rehaussées de rouge (f. 2r, 13r, 14v). Les initiales de début de chapitre des vies des empereurs (f. 37v-48r) sont à l’encre brune fourrées de rouge (passim), parfois également évidées (f. 43r et 44r). Les vers sont marqués par des initiales fourrées de rouge au f. 37v, simples au f. 48r (idem pour les signes et définitions du f. 48v).
Les titres des textes sont en onciales rubriquées aux f. 1r et 37v, et en onciales à l’encre brune au f. 48r. Les titres des chapitres du traité de Solinus aux f. 1r-37v sont rubriqués, en onciales ou minuscules carolines (passim), idem pour l’explicit du f. 37v, tandis qu’il n’y a pas de titre de chapitre indiqué pour le traité sur les empereurs aux f. 37v-48r : le changement de chapitre est parfois noté par une ligne ondulée rubriquée (f. 38v-39r, 44v, 45v, 46r), ou par la première ligne ou le premier mot en onciales fourrées de rouge (f. 39r, 40v, 43v-44v, 47r). L’explicit du f. 48r n’est pas rubriqué.
Le f. 1r comporte un certain nombre d’annotations relatives à l’histoire du manuscrit : DCCXXXII, la cote du catalogue de N. Rigault (qui date de 1622), barrée par la main qui a noté la cote suivante ; 789, la cote du catalogue des frères Dupuy (de 1645) ; 4918, la cote du catalogue de de N. Clément (de 1682) ; et enfin 6810, la cote actuelle ; un ex-libris de Saint-Laumer de Blois, daté des XIII
e-XIV
e siècles par V. von Büren (1996, p. 65), « iste liber est ecclesiae sancti launomari » ; et enfin une ligne grattée, peut-être un ancien ex-libris.
On distingue plusieurs strates d’annotations sur l’ensemble du manuscrit.
Tout d’abord, une ou plusieurs mains contemporaines de celles des copistes annotent l’ensemble du manuscrit, en marge et dans l’interligne : les annotations sont plus nombreuses aux f. 1r-37v (reprises de mots en marge, variantes, omissions, etc.), qu’aux f. 38r-48v (essentiellement des reprises de noms propres). En outre, une main plus tardive ajoute aux f. 13v-37v des corrections aisément distinguables grâce à une encre très noire (avec quelques annotations plus développées aux f. 18r, 32r et 33r).
Deux mains modernes (sans doute XVI
e siècle) annotent le texte à plusieurs reprises tout au long du manuscrit. La première, à l’encre plutôt claire (sauf aux f. 4v-5r et 41v-42r) et de très petit calibre, se retrouve aux f. 4v-6r, 9r-9v, 12v, 27v-28r, 41v-42r, où elle annote et souligne certains mots et passages du texte. La seconde passe par deux média : la mine de plomb, qui lui sert pour divers symboles marginaux (f. 4r-5r, 8r, 12r-12v, 28r, 36v, 43v), mais aussi pour annoter (f. 38r-47v), et l’encre (assez foncée), soit seule (f. 19r, 24r, 28r, 35v-36r), soit associée aux annotations à la mine de plomb pour les compléter ou les répéter (f. 38r-47v) ; dans le traité sur les vies des empereurs, elle vient essentiellement délimiter et titrer des parties et paragraphes au sein du texte. Enfin, Aymar de Ranconnet (XVI
e siècle) a ajouté un titre au f. 1r et quelques annotations au f. 48v.
On peut également relever quelques essais de plume et annotations ponctuelles : f. 1r, 1v (peut-être une signature de cahier), 2r, 28v, 31r.
Une seule unité codicologique.
Six cahiers, tous des quaternions : f. 2-9 ; f. 10-17 ; f. 18-24 (ce cahier a été amputé de son dernier feuillet, dont on voit encore le talon) ; f. 25-32 ; f. 33-40 ; f. 41-48. Tous s’ouvrent du côté chair et respectent la loi de Gregory (côté peau face au côté peau et côté chair face au côté chair). Le f. 1 est un feuillet isolé (s’ouvre côté chair).
A l’exception du f. 1, tous bénéficient d’une signature dans le coin inférieur extérieur du recto du premier feuillet du cahier : ils sont numérotés de B à G (le B, f. 2r, est peu reconnaissable), sans doute de la main d’Aymar de Ranconnet, puisqu’on retrouve des signatures similaires sur d’autres manuscrits lui ayant appartenu (cf. Paris, Bibliothèque nationale de France,
Latins 7297 et
7730). Le f. 1 est ainsi soit le dernier feuillet d’un cahier A aujourd’hui perdu, soit a été considéré par l’auteur des signatures comme un premier cahier à part entière (et l’essai de plume peu reconnaissable au verso serait alors peut-être un A) ; la seconde hypothèse paraît plus probable, puisque ce premier feuillet marque le début du traité qui occupe la première partie du manuscrit (et contient uniquement la seconde préface, qui a donc pu être ajoutée a posteriori, pour compléter le tout), et que sa copie (Autun, Bibliothèque municipale, S. 42 (39)) commence de la même façon.
Foliotation moderne en chiffres arabes dans la marge supérieure externe du recto.
Parchemin.
48 feuillets, numérotés de 1 à 48, précédés et suivis d’une feuille de garde en parchemin.
310 x 250/260 mm (justif. col. 250/260 x 80/100 mm).
Réglure tracée à la pointe sèche, sur 1 bifeuillet à la fois. Les piqûres ne sont visibles sur aucun feuillet. Rand « new style ». 35 lignes. Muzerelle : 2-2-11 / 0 / 1-1 / JJ.
Reliure de maroquin rouge (devenu brun) à quatre nerfs du XVI
e siècle, sur ais de bois avec traces de boulons ; les plats sont ornés des armes et du chiffre de Charles IX, ainsi que du titre « I Solinus Polihistor », le dos du chiffre royal, et la tranche a été dorée. 320 x 260 mm.
Au f. 1r et 48v, estampille de la « Bibliothecae Regiae », identique au modèle Josserand-Bruno n° 1 (XVII
e siècle).
Ce document est rédigé en latin.
Bibliothèque nationale de France. Département des Manuscrits