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Récits pyrénéens

Cote : Ms 124-01 
Journal d'un voyage de Paris aux Eaux-Bonnes
1841
français
Papierenviron 300 pagesDemi-reliure chagrin rouge, plats en papier marbré

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Journal d'un voyage de Paris aux Eaux-Bonnes [Basses-Pyrénées] en allant par Orléans, Tours, Poitiers, Bordeaux et Pau ; revenant par Pau, Tarbes, Périgueux, Limoges et Chateauroux, fait en 1841 par Monsieur et Madame Houbigant et Mademoiselle Louise Leuillier.

Les étapes du voyage :

Samedi 17 juillet 1841. D'Orléans à Tours et de Tours à Poitiers. Le titre est illustré et entouré par 13 lithographies : Sources de la Loire, Le Gerbier de Jonc, Lac d'Issarlès, Puy-en-Velay, Chalonnes, Chantoceaux, Ancenis, Paimboeuf, Embouchure de la Loire à Saint-Nazaire, Monjan, Lussault, Meun[g] et Sully. La description de la journée du 17 juillet 1841 court de la page 10/17 à la page 33/44.

La journée du 18 juillet 1841 emmène Houbigant de Roullet à Bordeaux. L'arrivée à Bordeaux fait l'objet d'une longue description qui mélange à la fois extase et déception. A travers le regard de Houbigant, la ville offre ses plus beaux bâtiments qui ne ravissent pas toujours Houbigant : la cathédrale n'est "pas digne de Bordeaux" alors que l'hôtel de ville, le nouvel hôpital juste en face du palais de justice en construction et qui s'annonce somptueux ainsi que le palais Galien et la place Louis-Philippe sont sources de ravissement et d'admiration.

19 juillet 1841. Suite du séjour à Bordeaux. Houbigant visite entre autres la Bourse, la Cathédrale Saint-André, le Musée, les restes du Fort de Hâ, l'Opéra ou encore les Fossés de l'Intendance. Il se rend au marché, à la Poissonnerie et se promène sur le Quai de Bourgogne, la Place Dauphine et sur les Allées de Tourny. Son impression de la ville se résume sur la page 62/75 ainsi : "Bordeaux est en décadence, et on ne voit point ce qui pourrait lui rendre son ancienne splendeur."

20 juillet 1841. Départ de Bordeaux - Voyage de Bordeaux à Pau à travers les Landes. Cette journée, les voyageurs circulent en calèche. Seulement deux heures seront "employées aux repas" (p.78/107). Parmis les endroits traversés Houbigant met en avant la ville de Bazas, le paysage et les végetation des Landes, il mentionne Roquefort, Mont-de-Marsan et Aire.

21 juillet 1841. Arrivée à Pau et Description de cette ville et de son Château. En arrivant à Pau, Houbigant visite d'abord la place Royale qui offre un magnifique panorama sur les Pyrénées. La visite du château fait l'objet d'une description d'un point de vue architectural et est l'occasion d'un arrêt sur Henri IV. Houbigant passe ensuite en revue plusieurs personnages locaux comme Catherine de Bourbon, Bernadotte, M. de Saint Criq, Gassion et Abd El Kader, le tout accompagné de lithographies.

22 juillet 1841. Itinéraire de Pau aux Eaux-Bonnes. La description de cette journée est divisée en deux parties. Dans le premier chapitre (pages 102/163 à 109/170) Houbigant retrace "théoriquement" l'itinéraire de Pau aux Eaux-Bonnes. Il présente des personnalités comme Pierre de Marca ou Théophile de Bordeu, décrit des sites comme la "grotte curieuse" d'Izeste ou les restes du château à Castet, retrace l'histoire de la commune de Bielle, apporte des détails historiques sur la répartition des communes ou la religion chrétienne de la Vallée d'Ossau. Dans la deuxième partie (pages 108/169 à 116/181) il relate ses propres impressions de ce fragment de voyage tout en mettant l'accent sur la description du paysage des Pyrénées.

24 et 25 juillet 1841. Visite de la cascade du Valentin Accompagnés de M. et Mme Massé, Houbigant, Céleste et Louise sont menés aux cascades du Valentin. D'abord comparée à celles qu'ils ont visitées dans les Alpes, les trois voyageurs tombent sous le charme de cette "masse d'écumes". Houbigant décrit minutieusement les cascades, s'attarde sur l'environnement botanique et mentionne le pont qui mène au village d' Aas dont il fait une brève présentation.

26 juillet 1841. Description des Eaux-Bonnes. L'Etablissement, La Chapelle, la Route qui va à Aas. Ce chapitre livre des informations sur le développement des Eaux-Bonnes au début du 19e siècle, explique le fonctionnement de l'établissement thermal et la façon d'analyser les eaux, et enfin décrit la randonnée sur le chemin d'Aas où il recueillit les premières plantes. La journée finit par la rencontre avec le peintre Eugène Devéria et les guides de montagne Esterle et Lanusse.

27 juillet 1841. Promenade au Discoo. Cuisine des Eaux-Bonnes. Promenade de Gramont. Pour se rendre à la cascade du Discoo Houbigant fait pour la première fois appel à un guide, Jean Esterle. Fasciné par la beauté de l'endroit, il en communique une description minutieuse. Dans la deuxième partie du chapitre, il s'intéresse aux questions gastronomiques, goûte les oignons du pays, de l'isard, de la truite. Sur la Promenade Gramont, dont Houbigant essaie de découvrir les origines du nom, il ramasse à nouveau des plantes.

28 juillet 1841. Promenade Jacqueminot. Les pasteurs de la vie pastorale. La vallée Gorgiotte (ou Gourziette). Le Pic de Ger. La journée débute avec la Promenade Jacqueminot dont le nom viendrait du général et homme politique français Jean-François Jacqueminot (1787-1865). Ce chapitre compte treize illustrations de fleurs des Pyrénées que Houbigant examine avec beaucoup de précision. Dans un second temps, il aborde la vie des bergers et des montagnards. Le troisième sujet de ce chapitre sont les animaux des Pyrénées : le loup, l'isard, l'aigle ou encore le vautour barbu. Le dernier paragraphe est dédié à Jean Esterle, son guide.

29 juillet 1841. Le Kiosque de la Montagne de la Source, ou du trésor. Cette petite balade au pavillon de la butte au trésor occupera Houbigant, Céleste et Louise seulement la matinée. Ils rentrent et consacrent leur temps aux coutumes des habitants de la vallée d'Ossau. Cela concerne les costumes des femmes et des hommes, la physionomie des habitants de cette vallée, leur nourriture, leurs métiers ou leurs instruments de musique. Sur ce dernier point Houbigant met en évidence sur plusieurs pages le tambourin, instrument emblématique de la vallée d'Ossau.

30 juillet 1841. La grotte Bonne-caze, aujourd'hui Castellanne. Agriculture de la Vallée d'Ossau. Larruns [Laruns]. La visite de la grotte Bonnecase dont le nom a changé après l'achat en août 1841 par Monsieur le comte Jules de Castellane est "peu curieuse comme grotte" mais ses belles stalactites méritent selon Houbigant quelques informations supplémentaires. Sur le chemin vers Laruns un "admirable champ de maïs" attire son attention et le lecteur découvrira par la suite la culture de cette plante si répandue dans la région. La rencontre avec le maire de Laruns ainsi que la vie quotidienne de cette commune lui inspire plusieurs croquis.

31 juillet 1841. Les Eaux-Chaudes. Gabas. La grotte des Eaux-Chaudes. En traversant "les profondeurs de la Vallée romantique" Houbigant découvre le débouché du gave, le défilé du Hourat, le pont d'Enfer ... des sites tant reproduits sur les estampes de l'époque. Aux Eaux-Chaudes seul l'établissement thermal mérite une description détaillée. Il mentionne des personnalités comme Marguerite de Valois, Montaigne ou Jacques-Auguste de Thou venus ici soit pour fuir "la grandeur de la Cour" ou parce que c'était à la mode (en citant Montaigne, Houbigant démontre qu'il ne croyait pas à l'efficacité de l'eau). Aux alentours de Gabas, Houbigant admire principalement les prairies et leur végétation magnifique. La journée s'achève avec la visite de la grotte des Eaux-Chaudes.

1er au 10 août 1841. Promenade au gros Hêtre, avec Mr. Yaas. Promenade au Larresec – Cascade. Première visite à Gaston Sacaze – dîner de famille chez Gaston, château de Livron, Larruns [Laruns]. Fête Champêtre donnée par Mr. Le Comte Joseph de Castellanne. Equipé d'une boîte en fer pour les plantes, Houbigant est motivé pour aller jusqu'au lac d'Anglas, la source du Valentin. Il est enchanté par les cascades qui longent ce chemin, surtout celle du Larreseq. Le point culminant de ce dernier chapitre est sans doute la rencontre avec Pierrine Gaston-Sacaze et sa famille. Il y glisse par la même occasion le récit d'une soirée passée chez les Sacaze en 1842 ainsi que sa venue avec Eugène Devéria pour faire un portrait en souvenir de Sacaze. Ensuite, il participe à la fête de Laruns, en présence d'un certain Pierre Condurat, natif de Laruns et émigré à Saint-Pétersbourg où il a fait fortune. Houbigant conclut son premier volume de ce voyage de 1841 avec la description d'une fête donnée par le comte Joseph de Castellane. Cette fête permet à Houbigant à nouveau de découvrir les coutumes, danses et airs ossalois.