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Treizième roman de la série des
Ce manuscrit autographe démontre l'entière paternité de Zola sur la pièce. Il est donc particulièrement important dans l'histoire de la littérature française du XIX
Ce texte incarne l'infatigable croisade de Zola contre la censure et révèle sa volonté de s'imposer au théâtre, comptant sur sa puissance médiatique pour faire passer son message. « Attendez que l'évolution s'achève, qu'on trouve le théâtre de l'époque, celui qui sera fait avec notre sang et notre chair, à nous autres contemporains, et vous verrez les théâtres revivre » (
Les 454 pages autographes, rédigées au cours du printemps et de l'été 1885, témoignent de l'intense activité créatrice de l'écrivain. Elles sont accompagnées de la copie autographiée du drame, soumis à la censure en octobre 1885, avec des corrections et variantes de la main de Zola, et de la copie autographiée de la version réduite, enfin jouée en 1888 (avec corrections et croquis de mise en scène de Busnach). L'ensemble révèle donc la toute première version de la pièce qui sera très sévèrement mutilée à la demande des censeurs, après quelques trois ans d'interdiction. En 1989, James B. Sanders étudia ce manuscrit jusqu'alors inconnu des spécialistes. Son existence n'était en effet mentionnée que par Henri Mitterand dans un article de 1970. Sanders en donna une publication incomplète sans les multiples variantes et corrections, témoins capitaux de sa genèse, et sans aucune reproduction. Dans son étude, il souligna par ailleurs que "compte tenu des variantes", l'édition complète du manuscrit de cette version originale "comporterait des milliers de pages". Auparavant, seule était connue, mais jamais publiée, la version très expurgée et finalement autorisée, de la main d'un copiste (conservée aux Archives nationales, F
Bibliographie
Henri Mitterand, "Les manuscrits perdus d'Emile Zola",
James B. Sanders,
Informations sur les modalités d’entrée
Achat, 2021. (A. 21-09)