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Présentation du contenu
Ce dossier contient 15 rushs vidéo et de nombreux enregistrements sonores., un mémoire de 280 p., des dossiers photos et quelques coupures de presse. Il contient également la version officiel du film d'une durée de 3 h 40 min et la bande son de l'ours du film d'une durée de 6 h. En lien également avec ce travail, un ensemble de diapositives
Documents en relation
En lien également avec ce travail, un ensemble de diapositives réuni dans 2 boîtes d'archives, décrites à la fin de cet instrument de recherche.
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Ce film concerne la vie et les relations d'un certain nombre de personnes, soignants et soignés, à partir d'un important hôpital de soins en santé mentale de la région parisienne, Ville-Evrard, un ancien grand asile, appartenant à l'institution publique.
La parole et la mémoire restituent des situations relatives à l'enfermement, au rejet, à l'exclusion, mais aussi à l'évolution, surtout du point de vue des mentalités, du XIXe siècle jusqu'à la période contemporaine.
Les Histoires autour de la folie sont d'abord une histoire, l'histoire de l'asile de Ville-Evrard fondé en 1868.
Les auteurs commencent par le commencement, la genèse d'un lieu d'exclusion et des lois qui ont dicté sa création. Ils en explorent la mémoire, font l'historique des conditions d'enfermement, des rites barbares du XIXe siècle aux nouvelles méthodes actuelles. Les thérapies évoluent. Il y a le temps de l'agitation avant les neuroleptiques et le temps de la prostration après les neuroleptiques. Mais la peur de l'autre demeure qui engendre des systèmes de défense.
De ce lieu de tragédie, une parole s'élève. La parole de ceux qui en ont vécu la réalité quotidienne, soignants et soignés. Parole jaillie d'une écoute qui n'est pas de l'ordre -si galvaudé- de la compassion mais de l'indignation qu'une telle réalité ait pu exister, perdurer.
Ce réquisitoire contre l'exclusion, grâce au choix d'une mise en scène distanciée qui exclut voyeurisme et identification, à l'évidence du constat et découle des découvertes successives que les auteurs nous amènent à faire (source : films.documentaire.fr).
Au fil de repérages sur plus d'un an, le film est devenu un travail sur la question de l'autre, comment on est, comment on pense, réagit face à la différence de celui qui vous fait face.
C'est devenu le centre du film, l'essentiel, le centre de nos préoccupations.
Si ce tournage et sa préparation ont été longs (120 heures d'entretiens en partie filmés sur la période asilaire) et qu'il fallait beaucoup parler, c'est aussi parce que c'est un lieu de non-dits, d'interdits. Certains des infirmiers avaient été traumatisés par leurs expériences, surtout dans les temps du passage de gardiens d'asile après guerre à celui d'un travail vraiment thérapeutique, ils ont appris à se servir de la parole qui leur était refusée précédemment. Dans la préparation du film, le temps que nous avons pris à la leur donner au sein même de l'Institution était nouveau. Ils ont eu confiance et sont allés jusqu'à des confidences qu'ils n'avaient jamais faites auparavant. Nous avons parfois entendu "je ne l'ai jamais dit à ma femme"…
Il nous semble que les personnes rencontrées ont très satisfaites qu'on ne passe pas là rapidement, que l'on ne soit pas là juste pour voler quelque chose comme avec un reportage.
Nous avons toujours proposé un regard d'échange. On travaille ensemble. Ce n'est pas pour nous, il faut que les gens sachent ce qui s'est passé et ce qui a été vécu mais pas en généralité, seulement à partir de chaque expérience individuelle, personnelle. Il s'agit d'une conscience partagée à partir d'une conscience personnelle exprimée vers la collectivité. C'est ce qui a permis alors ce film de mémoire vivante, vécue (source : http://unefinelignerouge.com/histoires-autour-de-la-folie/).
Le film sort au cinéma en 1993 avec Documentaire sur Grand-Écran.
L'année suivante il est présenté à Cannes. Il doit être diffusé sur FR3, dans Océaniques, mais le départ de Pierre-André Boutang compromet sa programmation. Il ne passera sur cette chaîne qu'en 1995 et en 4 parties.
Soutenu par Michel Badinter, il sera diffusé sur Planète à de multiples reprises.
L'ours du film a également été déposé dans sa version sonore par les réalisateurs. Il s'agit d'une version plus riche, d'une durée totale de 6h avec plusieurs témoignages inédits. Les réalisateurs possèdent encore de nombreux témoignages dans une qualité d'image moindre et n'ayant pas été numérisés.
Il existe également un remontage du film réalisé pour Arte, à la demande de Thierry Garrel, s'intitulant « Mémoires d'Asile ».
Le film a fait par ailleurs l'objet d'une édition DVD aux Éditions Montparnasse en 2007.
Une suite est envisagée par les réalisateurs (juillet 2022).
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