Fonds Eugène Fromentin

Fils du docteur Toussaint Fromentin-Dupeux, fondateur de l’asile d’aliénés du département de la Charente-Inférieure, Eugène Fromentin est né à Saint-Maurice (petite commune absorbée par La Rochelle en 1858) en 1820.

Il commence à écrire des poèmes dès l’adolescence et peint ses premiers tableaux alors qu’il obtient une licence de droit. Plutôt que de devenir avocat comme le souhaitent ses parents, il fréquente l’atelier du paysagiste Louis Cabat puis celui de Charles Labbé.

En 1846, il effectue un premier voyage en Algérie et l’année suivante expose pour la première fois au Salon. Il retourne plusieurs fois en Algérie y cherchant une inspiration féconde qui se traduit par de nombreuses toiles qui affirment sa notoriété. Il publie également ses souvenirs de voyages en 1856 (Un été dans le Sahara) et en 1858 (Une année dans le Sahel), mais son œuvre majeure, inspirée de la liaison qu’il a eu avec Léocadie Béraud vingt ans auparavant, est éditée en 1863. Dominique, préfacée par Georges Sand, reste parmi les chefs d’œuvre de la littérature romantique et assure une reconnaissance littéraire à son auteur.

En 1869, il est invité aux cérémonies d’inauguration du canal de Suez alors qu’il peine à renouveler sa veine orientaliste. A la veille de sa mort en 1876 à La Rochelle, il publie un ouvrage sur les peintres hollandais et flamands, Les Maîtres d’autrefois, où l’acuité de son analyse est saluée par la critique.

Il s’était marié en 1852 avec Marie Cavellet de Beaumont dont il eut une fille unique, Marguerite (1854-1938).