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Fonds donné par Mme Duna Troiani en 2018. Entré au registre des dons et dépôts du département Son, vidéo, multimédia sous le numéro DONAUD1813.
Historique de l'enquête
"Liliane Porterie Gutiérrez a consacré une grande partie de son existence à étudier les langues andines. Après l’achèvement de sa thèse, Etude linguistique de l’aymara septentrional, en 1981, elle avait décidé d’étudier le chipaya, langue pratiquement inconnue des linguistes. La langue chipaya est actuellement parlée par environ un millier de personnes, dans le village de Santa Ana de Chipaya, dans le département bolivien d’Oruro, sur les rives septentrionales du lac de Coipasa. Elle est la dernière variété vivante de la famille linguistique appelée uruquilla ou uru-chipaya, autrefois parlée en de nombreux endroits du haut plateau péruvien et bolivien. Au XVIe siècle, cette langue était couramment pratiquée sur les bords des lacs Titicaca et Poopó. Elle en a été postérieurement déplacée par l’avancée des langues aymara et quechua. Sa présence dans ces régions semble très ancienne, si on en juge par le haut degré de divergence existant entre les différentes langues uruquillas dont un peu de vocabulaire a pu être recueilli au cours du XXe siècle, avant leur disparition. Le chipaya se maintient aujourd’hui avec vigueur à Santa Ana, mais ses locuteurs pratiquent aussi, pour la plupart, l’aymara et l’espagnol. La famille linguistique uruquilla n’est pas apparentée au quechua et à l’aymara, même si l’empreinte de cette dernière langue sur le chipaya est assez importante, notamment d’un point de vue lexical, étant donné les contacts étroits et anciens que les locuteurs de chipaya entretiennent avec les Aymaras.
Les deux premiers linguistes ayant étudié le chipaya sont Ronald Olson et Liliane Porterie. R. Olson, qui appartenait au Summer Institute of Linguistics (Instituto Lingüístico de Verano) et séjourna à Chipaya de 1960 et 1977, est surtout l’auteur de textes de prosélytisme religieux en chipaya. Liliane Porterie a séjourné à plusieurs reprises à Chipaya entre 1983 et 1985, où elle a enregistré et transcrit de nombreux contes et récits en chipaya et commencé une description phonologique et grammaticale de la langue. Son décès, survenu en 1988, ne lui a pas permis d’achever ses recherches sur la langue chipaya. Au début des années 2000, le linguiste péruvien Rodolfo Cerrón-Palomino a à son tour entrepris l’étude de cette langue. Il est l’auteur de la première description grammaticale du chipaya : El chipaya o la lengua de los hombres del agua, Lima, Pontificia Universidad Católica del Perú, 2006. Il prépare actuellement une édition partielle du corpus de tradition orale recueilli par Liliane Porterie, qui sera publiée prochainement par l'Université Catholique du Pérou." (texte de présentation mis en ligne sur le site du SeDyL / CELIA).
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Documents de substitution
Les enregistrements et cahiers de Liliane Porterie Gutiérrez sont également signalés sur le site du CELIA (Site du SeDyL / CELIA - Fonds Liliane Porterie Gutiérrez
Bibliographie indicative
Porterie Gutiérrez, Liliane.
enregistrement sonore
collectage
enquête linguistique
enregistrement de terrain • Oruro (Bolivie) • Bolivie
enregistrement de terrain • Pérou
enregistrement de terrain
questionnaire
bande magnétique audio
cassette audio analogique
texte
cahier
texte manuscrit
texte dactylographié
texte imprimé
carnet de terrain
image fixe
photographie
conte
narration
Langues indiennes d'Amérique -- Amérique du Sud
Musique traditionnelle • Chipaya (Indiens)
Musique traditionnelle -- [Localisations géographiques] • Bolivie
Sous-unités de description