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Grec 2520

Cote : Grec 2520  Réserver
Ancienne cote : Regius 3192,3
Ancienne cote : Colbert 4083
Héron d’Alexandrie : De Automatis, Pneumatica (extraits).
1530-1539.
Ce document est rédigé en grec.
Bibliothèque nationale de France. Département des Manuscrits
Venise?

147 x 205 mm.
A + I-V + (1-38) + (39-III) + IV + B

ECRITURE
L’ensemble du texte a été copié par Ange Vergèce (RGK, II 3) -écrivain ordinaire du roi sous François Ier, Henri II et Charles IX. Le calligraphe a copié les Pneumatica d’Héron d’Alexandrie à au moins six reprises.
Surface écrite : 75-80×125 mm. Marge supérieure : 25 mm. Marge externe : 47 mm. Marge inférieure : 55 mm. Marge interne : 19 mm. 23 lignes par page.

DECORATION
Le codex ne présente pas de décoration particulière, en dehors de titres et d'initiales de chapitres rubriqués. Les deux traités de Héron sont accompagnés des figures que l'on retrouve dans toutes les copies de Héron réalisées par Ange Vergèce. Elles restent cependant à l'étant de figures tracées à l'encre, peu élaborées, et avec très peu d'ornements. Ce sont bien plus des schémas techniques, que les miniatures peintes que l'on trouve par exemple dans les Paris. gr. 2512 et 2513.

MATIERE
Papier filigrané. Le filigrane le plus représenté est celui d’un chapeau cardinalice surmonté d’une croix pattée, avec pour contre-marque les initiales CB surmontées d’un trèfle. On trouve également quelques fois une ancre dans un cercle surmontée d’une étoile. Aucun de ces filigranes n’est représenté tel quel dans les répertoires, mais on notera qu’il s’agit du même chapeau cardinalice que dans le Paris. gr. 2518.

FOLIOTATION
Foliotation en chiffres arabes à l’encre pourpre dans l’angle supérieur droit.

CAHIERS
Les deux unités codicologiques sont constituées de quaternions, avec un ternion final. Les ff. 1-38 comportent 5 cahiers et les ff. 39-57(+3) trois cahiers.

SIGNATURES
Trois systèmes de signatures se superposent. Au centre de la marge inférieure de chaque premier recto, Ange Vergèce a signé les cahiers à l’aide de lettres grecques. La numérotation commence à α’ au f. 1 et s'achève avec la signature ε΄ au f. 33. Le f. 39 commence à ι’ et le dernier cahier est marqué ιβ΄au f. 55. Cette dernière unité est le fruit d’un démembrement, et devrait se trouver dans le Paris. gr. 2518 à la suite du f.71.
On observe ensuite deux systèmes de signatures de cahiers sans doute dus à des reliures. Les ff. 1-38 (soit le premier traité de Héron) sont numérotés de 1 à 5 dans l’angle supérieur droit, à l’encre grise.
Dans l’angle inférieur gauche, au crayon, on trouve la numérotation du dernier relieur. Le 1 note le binion de garde inséré juste après le papier marbré. Le dernier cahier et le cahier 9, f. 55.

REGLURE
Réglure à pointe sèche qui n’a pas laissé de traces.

RELIURE
Reliure en carton réalisée au XIXè siècle. Les plats sont marbrés de violet à l’origine, mais ont subi une forte décoloration par endroits, au point d’apparaître de couleur brun-jaune. Sur le dos de maroquin rouge, le chiffre de Louis-Philippe et, en lettres dorées, HERO ALEXANDRINUS. Le nom du relieur est caché par l’étiquette portant la cote actuelle.

ESTAMPILLES
ff. 1r et 57v : Estampille du XVIIè siècle, type Josserand-Bruno n. 5.

Historique de la conservation

Rien n’indique que la copie des deux parties ait été effectuée au même moment. La copie de la fin du codex (ff. 39-57) a été enlevée à l’actuel Paris. gr. 2518, à la suite du f. 71. Elle se situe donc dans les années qui précèdent la venue d’Ange Vergèce à Paris en 1539. Les filigranes identiques suggèrent que le traité sur les automates aurait été copié à la même époque. Si l’ensemble du Paris. gr. 2518 semble avoir été copié à partir du Marc. Gr. 263, ce ne peut pas être le cas du Paris. gr. 2520, puisque ni le traité sur les automates, ni les chapitres 6-23 du premier livre des Pneumatica n’y figurent.
Deux notes latines précisent où trouver les parties manquantes du traité : au f. 38v, on lit Desunt folia 12, quae sunt initio reginensi exemplaris. Au f. 57v : Desunt in fine folia 41, quae sunt in exemplari reginae.
La présence d’une cote grattée au f. 1, Huit Vingt Sept, ainsi que la provenance assurée de la bibliothèque de Colbert, permettent à Jackson (p. 109) d’identifier ce manuscrit comme provenant de la bibliothèque de Jean-Jacques de Mesmes (†1569). Il ne figure pas, cependant, au catalogue d’inventaire qu’en donne Bernard de Montfaucon (Bibli. Bilbl. II, 1326-1328).
Les manuscrits de la famille De Mesmes ont pour une grande part été offerts à Colbert par la duchesse de Vivonne, descendante directe de la famille De Mesmes. Le manuscrit fut acquis par la bibliothèque royale avec l'ensemble de la bibliothèque de Colbert en 1732.

Présentation du contenu

ff. 1r-35v : Héron d’Alexandrie, De Automatis, éd. W. Schmidt, Heronis Alexandrini opera quae supersunt omnia, vol. 1, Leipzig Teubner, 1899, pp. 338-452. Ἥρωνος Ἀλεξανδρέως περὶ αὐτοματοποιητικῆς, inc. τῆς αὐτοματικῆς πραγματείας... expl. οἰκονομοῦνται ὅτι διαλάσσονται / λείπ(ει). ff. 36r-38r : vacat. 38v : note latine qui se rapporte à la suite.

ff. 39r-57r : Héron d'Alexandrie, Pneumatica, W. Schmidt, Heronis Alexandrini opera quae supersunt omnia, vol. 1, Leipzig Teubner, 1899. Titre : ἐκ τῶν πνευματικῶν Ἥρωνος. Sont contenus ici le Livre I, chapitres 2-23. Inc. Ἐστω σμηρισμάτιόν τι..., Expl. …ἡ βία κατακρατήση τοῦ κρουνοῦ. Dans la marge inférieure, Ange Vergèce ajoute le début du chapitre suivant, puis renvoie à la partie déjà copiée (Paris. gr. 2518, f. 16v) : …ἀγγεῖον ἐμβάλωμεν / καὶ τὰ λοιπὰ ζήτει ὅποθεν, ἐν κεφάλαιον ε᾿.

Bibliographie


Hermant M. et alii, Trésors royaux : la bibliothèque de François Ier, catalogue d’exposition au Château royal de Blois, BNF, Paris 2015.
Jackson D., « Greek Manuscripts of the De Mesmes Family », Scriptorium63, 2009, p. 89-120.


Notice d'H. Omont issue de l'Inventaire sommaire des manuscrits grecs de la Bibliothèque nationale (1888) :

Grec 2520 : Heronis Alexandrini de automatorum fabrica libri II. (1) ; - Heronis spriritalium pars (39).

XVI s. Copié par Ange Vergèce. Papier. 57 feuillets. (Colbert. 4083). Petit format.

Informations sur le traitement

Notice rédigée par Anne Weddigen, janvier 2017.