Département Son, vidéo, multimédia > Audiovisuel et multimédia

Fonds L'image et la mémoire

Cote : VK110;VK117;VK119;VK121;DONAUD0910 
2008-2015
Le fonds rassemble des documents audiovisuels (vidéogrammes analogiques et numériques).
Bibliothèque nationale de France. Département Son, vidéo, multimédia
Fonds produit par : Don de l'association L'image et la mémoire et dépot du CNRS images (France).
Le fonds contient des documents en français.

Informations sur le traitement

La majorité des cassettes vidéos a été numérisée. Une petite partie est en cours de numérisation.

Pour les enregistrements en deux versions (U-matic et Beta-SP), il ne faut pas hésiter à comparer les fichiers. La version U-matic, élément d'origine, est souvent de meilleure qualité.

Biographie ou histoire

Philippe Esnault
Philippe Esnault est un homme de radio, cinéaste et historien, spécialiste du cinéma français.
Il est né le 1er octobre 1930 à Alençon (Orne) et mort le 29 août 2008 dans la région de Céret (Pyrénées-Orientales).
Il débute sa carrière comme secrétaire d’Abel Gance et obtient son diplôme de l’IDHEC en 1955, école où il enseigne l’histoire du cinéma jusqu’en 1968. Journaliste de la presse écrite, il collabore aux revues Cinéma (à partir de 1954 jusqu'en 1962), La revue du cinéma-Image et son, La vie catholique, Liberté. De 1960 à 1975, il est animateur culturel de cinéma et à partir de 1962, producteur à France-Culture. On lui doit également de nombreuses restaurations de films, notamment celle de L’hirondelle et la mésange d’André Antoine.
Inspiré par le travail de Sacha Guitry sur son film Ceux de chez nous, qui immortalise sur la pellicule quelques-uns des plus grands hommes de son époque, Philippe Esnault constitue depuis 1955 un fonds unique sur la mémoire du cinéma français, groupant des centaines d’heures de témoignages d’anciens professionnels (réalisateurs, producteurs, scénaristes, compositeurs, techniciens et comédiens).

Mémoire du cinéma français (également sous le nom de Le cinéma français par ceux qui l'ont fait)

Philippe Esnault rencontre Abel Gance et devient son secrétaire en 1954. En inventoriant les archives d’Abel Gance, en particulier celles qui concernent le film Napoléon, Philippe Esnault a l’idée de prospecter systématiquement tous les grands survivants et aussi tous les méconnus du cinéma français muet. Son intention est de constituer une histoire collective du cinéma français à partir des témoignages et des souvenirs de ce que ceux qui l’ont fait.
"Progressivement cela permettrait d’avoir une matière suffisante (film, témoignage, documents) pour écrire une histoire du cinéma français qui ne serait pas faite de légende".
(Source : Philippe Esnault dans l’émission "Les après-midi de France culture" du 21/11/1974 – "200 minutes sur les archives sonores du cinéma français", émission préparée par Philippe Esnault et Anne Andreu. Déposé à l’INA).

Constitué depuis 1955, ce fonds « Mémoire du cinéma français » se divise en deux collections :
1.Les archives sonores du cinéma français - Fonds de phonogrammes (déposé à l'INA) - Collecté essentiellement de 1974 à 1982 .
2.L’image et la mémoire - Fonds de vidéogrammes (déposé à la BnF – département de l’audiovisuel- Images animées) - Collecté de 1978 à 2013.

L’image et la mémoire :
En 1978, Philippe Esnault, entreprend de filmer en vidéo - alors à ses débuts - de nombreux témoignages de personnalités ayant participé à l’aventure et à l’histoire du cinéma.
Jean-Michel Arnold, directeur du CNRS-Audio-visuel, permet à ce projet de se concrétiser. Puis le cinéaste Jean-Paul Le Chanois, avec l’Association des auteurs de films qu’il préside, se charge de réunir les fonds nécessaires.
Ainsi naît au mois de mai 1979, l’association L'image et la mémoire, domiciliée 9 rue Ballu, à Paris, au siège de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD). Créée dans le cadre de la loi de 1901, elle est déclarée au Journal Officiel le 1er juin 1979. Les autres membres fondateurs, Jean Delannoy, Max Douy, Jean Dréville, Philippe d’Hugues, François Luxereau et André Zwobada, sont bientôt rejoints par Henri Calef, Henri Colpi, Jacques Doniol-Valcroze, Jean Faurez, Claude Heymann, Marcel Lathière, Marc Maurette et Jean-Charles Tacchella. L’association est présidée successivement par Jean-Paul Le Chanois, Philippe d’Hugues et Jean Dréville. Selon les statuts de L'image et la mémoire, chaque personnalité filmée « sera appelée à retracer sa propre carrière avec un maximum d’informations, à dire sa vérité… Ainsi naîtra une véritable histoire du cinéma par ceux qui l’ont fait ». Depuis sa fondation, grâce à des dons financiers, à quelques subventions et à la dévotion du patrimoine de la Coopérative du cinéma français, l’Association a recueilli plusieurs centaines d’heures de témoignages rares et inédits. Non seulement de cinéastes et d’acteurs connus mais aussi de tous ceux qui participent à la création cinématographique : scénaristes, producteurs, compositeurs, opérateurs, décorateurs, techniciens de toutes disciplines, historiens et journalistes de cinéma, etc.
En 1995, les témoignages filmés par L'image et la mémoire, dont certains avaient été réalisés dans des conditions souvent difficiles, commencent à se détériorer, de par l’usure du temps. Il y a urgence à les reporter sur un autre support. Grâce à une aide financière apportée par la Commission cinéma de la SACD et le concours de la Commission supérieure technique de l’image et du son, la collection est sauvée, à l’exception de quelques rares extraits et d’un témoignage dont seul le son est utilisable (témoignage de Robert et Suzanne Talpain). Parallèlement, et en fonction de ses moyens financiers, l’Association a continué à réaliser des tournages. Ainsi en 1996-1997, avec l’aide et la contribution du CNRS-Images média FEMIS, une nouvelle série de dix sujets a été filmée.
(Source : plaquette de l’association L’image et la mémoire par Jean-Charles Tacchella)

Les derniers entretiens du fonds ont été conduits par Bernard Cohn jusqu'en 2013.

Tournages complémentaires en 16mm
Conscients du manque de définition des images en vidéo, les membres de l'association L'Image et la mémoire ont souhaité le tournage de certains entretiens en 16mm :
Portrait de Jean Wiener - 3h de rushes et montage.
Jimmy Berliet, un "chasseur d'images" - 4h20 de rushes.
Pierre Chenal, un voyageur sans bagages - 2h30 de rushes et montage.
Ces trois films 16mm ne sont pas déposés à la BnF et ne sont pas localisés à ce jour.

Documents en relation

Le film Portrait de Jean Wiener, de Jacques Brissot, tourné en 1981 en 16mm, est consultable sous forme d'une copie vidéo à la vidéothèque du CNRS images.

Philippe Esnault a versé un ensemble d'archives de son vivant à la Cinémathèque française. Il contient des notes concernant L'histoire du cinéma français par ceux qui l'ont fait, sous les cotes ESNAULT3-B1.

Les Archives sonores du cinéma français sont déposées à l'INA et consultables en salle P sur les postes de l'INAthèque à la BnF.

Informations sur les modalités d’entrée

Le premier versement a démarré en 2008.
Le dernier versement a été effectué en 2013.
Le fonds n'est pas clos et pourrait s'enrichir de nouveaux entretiens produits par l'association L'image et la mémoire.

Informations sur le traitement

Fonds en cours de traitement.

Classement

Le plan de classement tient compte du donateur, du déposant puis des dates de versements :


1.L'association L'image et la mémoire
Don de 2008 : réalisateurs, scénaristes, musiciens, producteurs, comédiens, techniciens (subdivisé par corps de métiers), hors-champ, extraits de L'image et la mémoire , documentaires.
Dons entre 2009 et 2013 : réalisateurs, musiciens, comédiens, Positif, documentaires.


2.Le CNRS images
Dépot de 2015 : réalisateurs, scénaristes, musiciens, producteurs, comédiens, techniciens (subdivisé par corps de métiers), hors-champ, extraits de L'image et la mémoire.

Conditions d’utilisation

La reproduction (partielle ou intégrale) des documents audiovisuels de ce fonds est soumise à autorisation préalable de l'association L'image et la mémoire, qui en gère les droits.

Documents de substitution

La plupart des éléments audiovisuels ont été numérisés par la Bibliothèque nationale de France. Certains sont en cours de traitement.

Conditions d'accès

Communication individuelle au niveau Recherche de la bibliothèque (site François-Mitterrand). Tous les documents audiovisuels du fonds n'étant pas numérisés, un délai de communication peut être à prévoir.