Présentation du contenu
Le fonds contient exclusivement de la musique manuscrite de Tristan Klingsor, à l'exception d'une partition imprimée et de quelques oeuvres d'autres compositeurs composées sur ses poèmes ou copiées par lui.
Presque aucune des oeuvres de Klingsor présentes dans ce fonds sous forme manuscrite ne semble avoir été éditée, du moins en ce qui concerne la musique. Nombre d'entre elles ne sont malheuresement pas complètes, soit en raison du caractère lacunaire ou fragmentaire de certains manuscrits, soit parce que le fonds n'en contient que des esquisses plus ou moins poussées.
Biographie ou histoire
Arthur-Justin-Léon Leclère nait le 8 août 1874 à La Chapelle-aux-Pots (Oise) où son père, Arthur Leclère, ingénieur et ancien élève de l’école des arts et métieurs de Châlons, originaire d’Amiens, était devenu fermier pour être indépendant. Sa mère, Marie Mary, est d'origine normande.
Pendant ses études au collège de Beauvais (jusqu'en 1891), il fait montre de facilités pour la composition des vers et dessine. Dès l’âge de 14 ans, il compose des chansons qui servent d’intermèdes dans des pièces jouées par les habitants de son village. Il reçoit des leçons d'harmonie et se perfectionne en autodidacte à l'aide du traité d'Henri Reber.
En 1891, il obtient le troisième prix au concours de poésie de la revue
Tout en continuant à publier dans des revues, il fait éditer ses premières plaquettes,
De 1902 à 1909, il fréquente les réunions hebdomadaires des "Apaches", organisées par le peintre Paul Sordes, où la musique russe est à l'honneur. Il y rencontre en particulier Maurice Ravel, Maurice Delage, Léon-Paul Fargues, Ricardo Viñès, Michel-Dimitri Calvocoressi, Émile Vuillermoz et Désiré-Émile Inghelbrecht. À cette époque, il juge Wagner "discutable" et ses goûts musicaux le portent vers Rameau, Gluck, Couperin, Borodine et Rimsky-Korsakov. Celui-ci compte parmi les sources d'inspiration de
Le 3 septembre de la même année, ce dernier épouse Marie Morcel ; leur fille unique, Renée, naît en 1905.
Klingsor se perfectionne dans la peinture, qu'il aborde par le dessin japonais puis par l'aquarelle. Pour pouvoir peindre pendant la journée, il devient contrôleur départemental des services d’assistance. Il occupera ce poste pendant 58 ans, jusqu’à sa retraite. De 1905 à 1913, il expose des portraits et des natures mortes au Salon d'automne, cependant que paraissent trois nouveaux recueils de poèmes,
Deux recueils de poèmes, les
Après la Seconde guerre mondiale, il publie encore les
La plupart des oeuvres musicales de Klingsor sont restées manuscrites. Cependant, certaines ont été exécutées, comme en témoignent les parties séparées annotées de certaines oeuvres. Paul Le Flem, dans son texte écrit pour l'
Klingsor a écrit pour une grande variété de formations, tant vocales qu'instrumentales, de la voix seule non accompagnée à l'orchestre symphonique. Le fonds contient pour certaines de ses oeuvres une documentation complète, permettant d'étudier à partir des états successifs illustrés par les différents manuscrits sa manière de composer.
Historique de la conservation
Ce fonds a été vendu, parmi d'autres documents provenant de Tristan Klingsor, deux ans après la mort de sa fille (cf. lots 216, 217 (?), 246-255, 265, 282, 283 du catalogue cité ci-dessous).
Informations sur les modalités d’entrée
Acquisition, vente Ader, 27 mars 2001, lots 251 (musique de chambre), 253 (musique vocale), 254 (musique pour piano), 255 (brouillons et esquisses). ACQ PAT-MUS-2001-613 à ACQ PAT-MUS-2001-616.
Documents séparés
Le lot 252 de la vente de 2001 (Musique symphonique et concertante) n'a pas été acquis par la BnF et sa localisation reste inconnue. D'après le catalogue de vente, il contenait les oeuvres suivantes :
Les
Ouvrages sur Tristan Klingsor
Haine, Malou. "Deux entretiens inédits de Tristan Klingsor avec Stéphane Audel à propos de Maurice Ravel (1958)". Dans
Klingsor, Tristan.
Mons Mirabilis. "Tristan Klingsor". Dans Musée virtuel de Montmirail, consulté le 25 juillet 2016.
Pronger, Lester J.
Catalogue de vente
Étude Antoine Ader.
Éditions des poèmes mis en musique par Tristan Klingsor
Elskamp, Max.
Godoy, Armand.
Klingsor, Tristan.
Klingsor, Tristan.
Klingsor, Tristan.
Klingsor, Tristan.
Klingsor, Tristan.
Klingsor, Tristan.
Klingsor, Tristan.
Klingsor, Tristan.
Klingsor, Tristan.
Klingsor, Tristan.
Les éditions utilisées pour les poètes anciens (Roger de Collerye, Louise Labé, Clément Marot, Charles d'Orléans) n'ont pas pu être identifiées avec certitude.
Enregistrement
Pierre de Bréville, Tristan Klingsor.
Classement
En l'absence d'un catalogue ou même d'une simple liste des oeuvres musicales de Tristan Klingsor, l'absence de titre dans de nombreux manuscrits incomplets ou inachevés, la réutilisation fréquente de mouvements ou pièces dans des oeuvres différentes et l'absence quasi totale de dates ont constitué les principales difficultés du traitement de ce fonds. Les seules datations indiquées sont celles qui figurent sur les manuscrits et celles qui peuvent être déduites de sources extérieures, notamment l'activité des dédicataires. Pour les oeuvres vocales sur des poèmes édités, il aurait été trompeur de se baser sur les dates des recueils poétiques, dans la mesure où les mises en musique, parfois multiples, ne sont pas nécessairement contemporaines de l'écriture ou de la publication des textes. Ainsi, la mise en musique de
À l'intérieur des deux sous-séries Musique vocale et Musique instrumentale, les oeuvres de Klingsor ont été classées par effectif puis par ordre alphabétique des titres. Pour la musique vocale, les cycles et recueils, même incomplets, ont été classés avant les oeuvres isolées. Les nombreux feuillets d'esquisses ont autant que possible été classés avec les oeuvres auxquelles ils se rapportaient, quand elles ont pu être identifiées. Le reste, notamment les feuillets mêlant plusieurs oeuvres, a été classé dans la sous-série Esquisses et fragments. Les oeuvres d'autres compositeurs sont regroupées dans une seconde série, classée par ordre alphabétique d'auteurs.
Quand il existe plusieurs manuscrits d'une même oeuvre, ils ont été autant que possible classés par ordre chronologique, des esquisses aux manuscrits achevés.
Trois exemplaires de la
Sous-unités de description